Dans notre petite Chevrolet couleur de mousse, nous avons sillonné la côte sud de l'Islande durant une semaine.
Nous
avons traversé des champs de fleurs, de lave, de mousse, de cailloux, à
perte de vue, et croisé infiniment plus de chevaux et de moutons que d'êtres humains sur notre chemin.
À Þingvellir, nous
avons été sauvés de la faim grâce à des crackers au fromage et aux
graines de courge ainsi qu'une boîte de conserve de La Belle-Iloise — pourtant glissés sans
grande conviction dans nos valises. Ce soir-là, la soupe à l'agneau eut une saveur particulièrement réconfortante.
Nous
sommes tombés en extase devant la beauté de Jökulsárlón et ses
innombrables nuances de bleu et de gris. La rencontre avec un phoque sur
sa mini-banquise fut un moment de joie inattendu et magique.
Nous
nous sommes amusés à observer pendant de longues minutes les
allers-retours des petits macareux entre les falaises et la mer à Dyrhólaey.
Nous
avons marché au milieu des névés et des fumerolles à Landmannalaugar.
Là-bas, en me dévêtant pour la baignade, j'ai perdu la clé de ma valise
au fond de la source chaude — sans m'en rendre
compte, évidemment.
Nous nous sommes régalés de soupes, de langoustines, de poissons à la chair délicate, de baleine grillée — c'est mal, je sais —, d'agneau tendre, de burgers savamment composés et de hot-dogs pas très islandais. Mais le plus délicieux, le plus renversant, c'étaient le skyr à la myrtille, et surtout, surtout, les tartines beurrées de rúgbrauð une sorte de soda bread au seigle déguisé en cake et légèrement sucré. Un pain de folie.
Nous avons échangé quelques mots avec un Russe qui parcourait l'Islande à vélo et qui avait fait la même chose en France dix ans auparavant, un étudiant en sciences politiques qui s'apprêtait à quitter la capitale islandaise après deux mois de stage, la jeune Berglind, qui nous a aidés à scier le cadenas de ma valise, et un père de famille suédois croisé plusieurs fois sur la route.
Nous nous sommes régalés de soupes, de langoustines, de poissons à la chair délicate, de baleine grillée — c'est mal, je sais —, d'agneau tendre, de burgers savamment composés et de hot-dogs pas très islandais. Mais le plus délicieux, le plus renversant, c'étaient le skyr à la myrtille, et surtout, surtout, les tartines beurrées de rúgbrauð une sorte de soda bread au seigle déguisé en cake et légèrement sucré. Un pain de folie.
Nous avons échangé quelques mots avec un Russe qui parcourait l'Islande à vélo et qui avait fait la même chose en France dix ans auparavant, un étudiant en sciences politiques qui s'apprêtait à quitter la capitale islandaise après deux mois de stage, la jeune Berglind, qui nous a aidés à scier le cadenas de ma valise, et un père de famille suédois croisé plusieurs fois sur la route.
À l'approche de Reykjavík, en voyant les montagnes s'éloigner, j'ai eu un pincement au cœur. Tous ces
paysages allaient me manquer.
Mais Reykjavík, sa douceur et sa nonchalance estivale, c'était drôlement bien aussi.
* Je crois que je n'écouterai plus jamais Björk ou Sigur Rós de la même façon.