Je n'ai pas vu le temps passer.
Après l'Islande, la vie a vite repris son cours. La piscine, les journées de travail sur le canapé avec l'ordinateur sur les genoux, les cafés, les séances de cinéma... Je suis allée manger des udon chez Sanukiya un nombre incalculable de fois, avec plein d'amis différents, j'ai raconté l'Islande sous toutes les coutures, passé des heures entières chez Kooka Boora. Puis un jour, après la réunion hebdomadaire traditionnelle et le repas à la cantine (une salle grandiose qui fait face à l'Opéra), il a fallu dire au revoir aux collègues, non sans un petit pincement au cœur.
Une page se tournait à nouveau.
Pour (re-)fêter cela, je me suis fait plaisir en retournant chez Septime. Ce fut, une fois de plus, un festin. Je ne trouve pas les mots tant la cuisine de Bertrand Grébaut touche au sublime. Prenez cette assiette de bonite, comment ne pas être ému devant tant de beauté et de délicatesse ? Comment ne pas l'être doublement quand ces saveurs s'accordent avec une telle harmonie ? Pour continuer à être éblouie encore et encore, je forme le vœu que Septime ait une belle et longue vie.
La mienne, de vie, a pris une nouvelle tournure le 1er août 2012. Munie d'un joli mug pour le thé, et un autre pour le café, de bonbons suisses au sureau, de digestives, de biscuits fourrés au chocolat et d'une boîte des meilleurs shortbreads qui soient, j'ai repris le chemin du travail, et pas n'importe lequel : celui dont j'ai toujours rêvé. Celui qui me permet de vivre d'une passion (la linguistique), dans un quartier adoré (j'ai encore du mal à réaliser que je peux aller au Lafayette Gourmet ou chez Landemaine TOUS les jours si je veux), et dans un environnement multilingue (je ne me remets pas du bonheur de pouvoir pratiquer deux langues étrangères TOUS les jours ; du moins en théorie, parce qu'en pratique, mon anglais est terriblement rouillé ; et mon allemand aussi, pour dire la vérité).
Pour respecter la coutume, il a fallu organiser un "pot d'arrivée" : l'occasion idéale d'apporter plein de gâteaux faits maison. L'occasion de valider définitivement ces brownies découverts chez David Lebovitz, et que je fais inlassablement depuis des mois. Il n'en est pas resté une miette (il y eut aussi des amaretti et une tarte aux abricots et aux amandes qui fut sans doute my best tart ever).
Après l'Islande, la vie a vite repris son cours. La piscine, les journées de travail sur le canapé avec l'ordinateur sur les genoux, les cafés, les séances de cinéma... Je suis allée manger des udon chez Sanukiya un nombre incalculable de fois, avec plein d'amis différents, j'ai raconté l'Islande sous toutes les coutures, passé des heures entières chez Kooka Boora. Puis un jour, après la réunion hebdomadaire traditionnelle et le repas à la cantine (une salle grandiose qui fait face à l'Opéra), il a fallu dire au revoir aux collègues, non sans un petit pincement au cœur.
Une page se tournait à nouveau.
Pour (re-)fêter cela, je me suis fait plaisir en retournant chez Septime. Ce fut, une fois de plus, un festin. Je ne trouve pas les mots tant la cuisine de Bertrand Grébaut touche au sublime. Prenez cette assiette de bonite, comment ne pas être ému devant tant de beauté et de délicatesse ? Comment ne pas l'être doublement quand ces saveurs s'accordent avec une telle harmonie ? Pour continuer à être éblouie encore et encore, je forme le vœu que Septime ait une belle et longue vie.
La mienne, de vie, a pris une nouvelle tournure le 1er août 2012. Munie d'un joli mug pour le thé, et un autre pour le café, de bonbons suisses au sureau, de digestives, de biscuits fourrés au chocolat et d'une boîte des meilleurs shortbreads qui soient, j'ai repris le chemin du travail, et pas n'importe lequel : celui dont j'ai toujours rêvé. Celui qui me permet de vivre d'une passion (la linguistique), dans un quartier adoré (j'ai encore du mal à réaliser que je peux aller au Lafayette Gourmet ou chez Landemaine TOUS les jours si je veux), et dans un environnement multilingue (je ne me remets pas du bonheur de pouvoir pratiquer deux langues étrangères TOUS les jours ; du moins en théorie, parce qu'en pratique, mon anglais est terriblement rouillé ; et mon allemand aussi, pour dire la vérité).
Pour respecter la coutume, il a fallu organiser un "pot d'arrivée" : l'occasion idéale d'apporter plein de gâteaux faits maison. L'occasion de valider définitivement ces brownies découverts chez David Lebovitz, et que je fais inlassablement depuis des mois. Il n'en est pas resté une miette (il y eut aussi des amaretti et une tarte aux abricots et aux amandes qui fut sans doute my best tart ever).
Brownies sans gluten de David Lebovitz (recette originale ici)
pour un moule rectangulaire de 20 x 30 cm
125 g de beurre doux
335 g de chocolat noir
160 g de sucre blond de canne
3 œufs
1,5 c.s. de cacao en poudre non sucré (style Van Houten)
45 g de maïzena
150 g de noix de pécan/noisettes/amandes concassées (facultatif, pas mis)
Préchauffer le four à 180 °C.
Dans un grand saladier, faire fondre le chocolat et le beurre (bain-marie ou micro-ondes).
Pendant ce temps, tapisser un moule rectangulaire de papier cuisson.
Une fois le mélange beurre-chocolat fondu, ajouter le sucre et mélanger.
Ajouter les œufs un à un, en mélangeant bien entre chaque.
Ajouter le cacao et la maïzena (tamisés ou non) et — c'est là le point crucial de la recette — mélanger vigoureusement pendant au moins une minute : l'appareil, au départ granuleux, doit devenir lisse. N'hésitez pas à bien bien mélanger, car si vous sautez cette étape, vous obtiendrez des brownies qui s'effriteront — c'est ce qui m'est arrivé un jour où j'ai oublié cette consigne.
Verser l'appareil dans le moule et enfourner pendant 30 minutes environ. Une pointe de couteau doit ressortir quasi sèche.
Laisser refroidir et mettre au frais pendant plusieurs heures.
Sortir du frigo environ une heure avant dégustation.
Voilà comment l'oisiveté estivale, la mélancolie et les questionnements habituels ont laissé place à des journées plus que remplies (et harassantes). Je n'ai pas encore trouvé le temps de retourner au cinéma (le dernier film que j'ai vu, sur les conseils de Camille, c'est une histoire d'amour et d'attente interminable de l'être aimé, tourné dans un noir et blanc magnifique), mais de nouvelles habitudes s'installent : les longues séances de lecture durant les trajets quotidiens en métro, les innombrables visites au Pret A Manger de l'avenue de France, où les sandwiches et le personnel sont exquis (si vous aviez pu assister à la discussion que j'ai eue avec un serveur qui a vécu à Reykjavík et parle islandais), les soirées Downton Abbey (qui font suite aux cinq saisons de Mad Men, avalées en quelques mois), les apéros de Pata Negra, les soirées pique-niques burger-frites du Camion qui fume sur les marches de la BnF, face à la Seine (lors d'une de ces soirées, j'ai croisé avec joie une amie thésarde également amoureuse des bonnes choses).
Enfin voilà, une nouvelle vie commence.