Elsa est une fille un peu paumée. La nuit, elle nettoie des bus dans un dépôt glauque. Le jour, elle garde un môme au prénom improbable, récupère de vieux vêtements pour son fils dont elle n'a pas la garde, se balade dans la forêt et se vautre lamentablement aux entretiens d'embauche qu'elle réussit à décrocher (quand on lui demande jusqu'où elle est allée dans ses études de lettres, elle répond "jusqu'à la fin du 19ème siècle"). Son mantra est "Sept fois à terre, huit fois debout".
Son voisin Mathieu, qui pratique le tir à l'arc dans les bois, s'est également fait une grande spécialité d'échouer à ses entretiens : il s'y présente l'air hébété, le cheveu hirsute, et affirmant que sa plus grande qualité est... le doute.
Tous deux finissent par se faire expulser de leurs appartements respectifs et tentent de survivre cahin-caha.
Losers magnifiques et touchants.
Si je les observais avec une certaine distance compatissante il y a quelques semaines encore, je me sens un peu des leurs aujourd'hui. À la différence près que ma spécialité à moi n'est pas le foirage d'entretien d'embauche, mais le siège éjectable. Avec l'éjection. Il faut croire que comme eux, j'ai la lose chevillée au corps.
Je me plaignais du manque de temps libre , je vais en avoir à foison désormais.*
Espérons juste que la saison des cerises ne s'arrête pas trop vite, je n'ai pas encore eu ma dose de clafoutis.
Vous ne m'en voudrez pas, j'espère, de mettre ici une recette déjà publiée. Mais vous pourrez constater que la recette portait bien son nom, je n'ai effectivement pas changé (sauf la quantité de cerises, et le choix du moule : au lieu d'un moule à manqué, je préfère désormais prendre un grand moule à tarte — le ratio appareil-cerises y est parfait).
Mon clafoutis aux cerises hétérodoxe
700 g de cerises (fraîches ou surgelées — il en faut suffisamment pour recouvrir un moule à tarte de 30 cm de diamètre)
250 g de ricotta
3 œufs
80 g de farine
60 g de poudre d'amandes
190 g de sucre blond de canne
2 c.s. de kirsch
quelques gouttes de jus de citron
Dénoyauter les cerises (ou non — personnellement, je trouve que le clafoutis est beaucoup plus agréable à manger sans les noyaux).
Préchauffer le four à 190 °C.
Recouvrir un grand moule à tarte de papier cuisson.
Séparer les blancs et les jaunes.
Mélanger vivement les jaunes avec le sucre.
Ajouter le kirsch, la ricotta, la poudre d'amandes et la farine, en mélangeant bien entre chaque ingrédient.
Monter les blancs en neige ferme avec le jus de citron, et une pincée de sel.
Incorporer délicatement les blancs à l'appareil.
Verser dans le moule et recouvrir avec les cerises.
Enfourner environ 45 minutes (à adapter selon votre four).
Son voisin Mathieu, qui pratique le tir à l'arc dans les bois, s'est également fait une grande spécialité d'échouer à ses entretiens : il s'y présente l'air hébété, le cheveu hirsute, et affirmant que sa plus grande qualité est... le doute.
Tous deux finissent par se faire expulser de leurs appartements respectifs et tentent de survivre cahin-caha.
Losers magnifiques et touchants.
Si je les observais avec une certaine distance compatissante il y a quelques semaines encore, je me sens un peu des leurs aujourd'hui. À la différence près que ma spécialité à moi n'est pas le foirage d'entretien d'embauche, mais le siège éjectable. Avec l'éjection. Il faut croire que comme eux, j'ai la lose chevillée au corps.
Je me plaignais du manque de temps libre , je vais en avoir à foison désormais.*
Espérons juste que la saison des cerises ne s'arrête pas trop vite, je n'ai pas encore eu ma dose de clafoutis.
Vous ne m'en voudrez pas, j'espère, de mettre ici une recette déjà publiée. Mais vous pourrez constater que la recette portait bien son nom, je n'ai effectivement pas changé (sauf la quantité de cerises, et le choix du moule : au lieu d'un moule à manqué, je préfère désormais prendre un grand moule à tarte — le ratio appareil-cerises y est parfait).
Mon clafoutis aux cerises hétérodoxe
700 g de cerises (fraîches ou surgelées — il en faut suffisamment pour recouvrir un moule à tarte de 30 cm de diamètre)
250 g de ricotta
3 œufs
80 g de farine
60 g de poudre d'amandes
190 g de sucre blond de canne
2 c.s. de kirsch
quelques gouttes de jus de citron
Dénoyauter les cerises (ou non — personnellement, je trouve que le clafoutis est beaucoup plus agréable à manger sans les noyaux).
Préchauffer le four à 190 °C.
Recouvrir un grand moule à tarte de papier cuisson.
Séparer les blancs et les jaunes.
Mélanger vivement les jaunes avec le sucre.
Ajouter le kirsch, la ricotta, la poudre d'amandes et la farine, en mélangeant bien entre chaque ingrédient.
Monter les blancs en neige ferme avec le jus de citron, et une pincée de sel.
Incorporer délicatement les blancs à l'appareil.
Verser dans le moule et recouvrir avec les cerises.
Enfourner environ 45 minutes (à adapter selon votre four).