Le matin, je me réveille en sueur, après une nuit passée à lutter contre la chaleur étouffante et les moustiques, qui se font des festins sur mes cuisses dodues et sucrées — visiblement, elles ont trouvé en moi leur caviar. Quand retrouverons-nous enfin des températures décentes ? J'aimerais tant pouvoir me planquer chez moi, au frais, pratiquer l'
estivation comme les escargots et les coccinelles ; ces petites bêtes ont tout compris.
Ces temps-ci, j'aime bien sortir plus tôt pour prendre mon petit déjeuner dehors avant d'aller travailler, me poser quelque part, croquer dans un croissant, siroter un jus de fruit frais ou un lait chocolaté froid devant un livre ou un carnet à remplir — dire que je n'ai TOUJOURS PAS fini mon carnet d'
Islande, presque deux mois après mon retour, non mais quelle nulle !
Et puis, le travail, puisque j'ai encore un travail — la vérité, c'est que la charrette est passée tout près et que je devrais être contente de continuer à bricoler des arbres de dépendance... mais pour combien de temps encore ?
Mon rêve est en train de s'effriter petit à petit, et les questionnements existentiels de toujours refont surface. Qui suis-je ? Où vais-je ? Où cours-je ?
Décidément, le
nirvana aura été de courte durée. Désormais, il s'agit de profiter au maximum du Lafayette Gourmet, de
Kooka Boora, des bentos délicieux de
Ma Kitchen, des
Pâtes Vivantes, et de toutes ces fabuleuses cantines dans et autour du 9ème. Il y a quelque temps, j'ai adoré le
Midnight Cuban de chez
Verjus, un sandwich garni d'une viande super juteuse et savoureuse, dégusté sur un banc des jardins du Palais Royal en compagnie de mes deux poteaux geeks — c'était tellement juteux que nous avons été deux à nous tacher, qui la robe, qui le pantalon. Mais la préparation de nos trois sandwiches ayant nécessité pas moins de 30 minutes, cela n'incite pas forcément à y retourner — en même temps, quand on découvre les sandwiches emballés comme des paquets cadeaux, on comprend pourquoi l'attente est si longue. Mais, hum... est-ce bien nécessaire ?
La semaine dernière, j'ai retrouvé ma chère
Gracianne dans la
rue du Nil, où nous avons partagé un sandwich au pulled pork et un
Reuben (au pastrami), tous deux très bons. Alors que j'y suis allée les mains vides, elle m'a gentiment apporté son exemplaire de
A Storm of Swords, que je me suis empressée de compulser une fois rentrée chez moi, à la recherche du chapitre du
Red Wedding. Je ne m'explique pas l'obsession qui s'est emparée de moi
. J'ai écumé le
Wiki cet hiver, revu les trois saisons de
Game of Thrones à la suite ces dernières semaines, j'ai eu la gorge nouée en voyant
Ned Stark se faire décapiter une nouvelle fois, j'écoute en boucle
The Rains of Castamere, et je ne comprends rien à cette passion dévorante, cette addiction sévère, car je n'ai jamais été attirée par le genre du
medieval fantasy. Que m'arrive-t-il ??
************
Le week-end dernier, je n'ai trouvé l'énergie de quitter mon canapé et mon ventilateur que pour :
1) attraper un paquet de chips
John & John, les **MEILLEURES** jamais goûtées — surtout les
N°4 —, avec un goût extra de pomme de terre, et qui feraient presque passer les
Tyrells pour de la marchandise bas de gamme ; si je pouvais mettre la main sur des
N°5, quel bonheur ce serait ;
Aubergines à la Parmigiana (recette trouvée chez
Gracianne)
pour 3 personnes
2 aubergines
1 oignon
2 gousses d'ail
1 boîte de tomates concassées (ou des tomates fraîches pelées et concassées en saison)
1 c.c. de concentré de tomates (facultatif)
origan
basilic frais
1 feuille de laurier
2 piments oiseaux
1/4 de verre de vin blanc sec
2 boules de mozzarella
un peu de parmesan
huile d'olive
sel, poivre
Préchauffer le four à 250 °C (à ajuster selon les fours).
Couper les aubergines en tranches épaisses sur leur longueur.
Huiler légèrement une plaque de cuisson et y disposer les tranches.
Saler, poivrer et verser un filet d'huile d'olive sur chaque tranche.
Enfourner pour 20-30 minutes, jusqu'à ce que les tranches soient grillées.
Pendant ce temps, préparer la sauce tomate.
Faire revenir doucement l'oignon ciselé, jusqu'à transparence, dans un petit peu d'huile d'olive avec la feuille de laurier et les piments oiseaux.
Ajouter l'ail haché, laisser revenir 1 minute.
Ajouter un fond de vin blanc et laisser évaporer 1 minute.
Ôter les piments, ajouter les tomates concassées, et le concentré de tomates si besoin.
Saler, poivrer.
Parfumer d'origan et de basilic.
Couvrir et laisser mijoter à feu doux pendant 30 minutes.
Égoutter la mozzarella et la couper en dés.
Baisser la température du four à 200 °C.
Huiler légèrement une grande plaque de cuisson.
Y verser un fond de sauce tomate.
Disposer les tranches d'aubergines.
Recouvrir chaque tranche de sauce tomate et parsemer de dés de mozzarella.
Râper du parmesan frais au-dessus et parsemer de basilic ciselé.
Enfourner pour 20-30 minutes.
Laisser tiédir un peu avant de servir.
************
3) préparer une citronnade, en pensant avec nostalgie à la terrasse du
Musée de la Vie Romantique, lieu paradisiaque où l'on pouvait siroter un
grand verre de citronnade maison pour moins de 3 euros et qui abrite
désormais une cafet' immonde : salades rachitiques, sandwiches en
carton, aucune nourriture digne de ce nom n'y est proposée et tout est
hors de prix. Quelle tristesse. Bref. J'avais envie d'essayer la recette publiée par
Very Easy Kitchen, mais point de menthe dans ma cuisine. Le souvenir d'une citronnade à la vanille s'est imposé à moi, celle de
Sugar Plum, servie avec une paille dans un pot de confiture recyclé, et délicieuse.
Citronnade à la vanille
pour un peu plus d'1 litre de citronnade
jus de 5 citrons (environ 30 cl)
1 litre d'eau fraîche (filtrée ou minérale)
3 c.s. de sucre vanillé (maison, c'est mieux)
Dans une grande carafe, verser le jus de citron filtré.
Ajouter le sucre et l'eau, bien mélanger.
Mettre au frais pendant quelques heures.
Déguster bien frais, avec des glaçons si vous en avez, mais ce n'est pas indispensable.
(Vous apercevez les grains de vanille qui flottent à la surface ?)