L'autre soir, à la sortie du métro, mon coeur s'est soulevé de joie à la vue de la neige tourbillonnante. Ma dernière neige remontait à Vienne début décembre.
Ah, Vienne.
Je vais ENCORE vous bassiner avec Vienne. Il faut dire que j'aime remuer les souvenirs, c'est l'une de mes grandes spécialités. Fin septembre, peu après avoir décroché le boulot idéal, j'ai décidé qu'il était temps de retrouver l'hiver viennois — et sa rigueur impitoyable —, Diglas, le Fischerbräu, la voix des Wiener Linien, et tout ce que j'aime tant dans cette ville.
Cette fois, il n'y eut pas de programme pré-établi, juste l'envie et le plaisir d'être là, de déambuler à travers les rues, les marchés de Noël, de se poser dans les cafés, d'humer l'air ambiant. Un rhume carabiné s'invita à ce voyage, qui causa beaucoup de fatigue. Je me souviens de nuits fiévreuses, d'états seconds, de moments d'épuisement total... et d'une longue sieste sur un canapé dans les couloirs du KHM. Le dernier jour, je fus frappée d'agueusie : le pompon.
Mais au milieu de tout cela — et avant l'agueusie —, j'ai aimé retrouver le goût du Topfenstrudel chez Diglas, celui de la Wiener Schnitzel et des gebackene Mäuse du Fischerbräu, celui des Brötchen de Trzesniewski, ou encore le goût des Kartoffelpuffer du marché de Spittelberg — croustillantes et super grasses, mais aussi super réconfortantes. Enfin bon, vous savez déjà tout ça, vu que je radote sans arrêt.
Nous avons découvert, durant notre promenade au Naschmarkt, les petites pommes Weinler de Styrie, irrésistibles dans leur robe rose. Nous avons découvert également l'ambiance jazzy du dimanche après-midi au Fischerbräu : ce déjeuner tardif fut ponctué d'échanges avec nos voisins de table, une vieille dame amatrice de jazz et son ami. Voyant que j'avais commandé une Wiener Schnitzel, le monsieur m'a demandé si j'avais déjà goûté la Surschnitzel, ce à quoi j'ai répondu que j'ignorais de quoi il s'agissait. Il tenta alors une explication, que je compris vaguement, et encore aujourd'hui, je ne sais pas si j'ai vraiment raté un truc extra ou non. Par contre, j'ai bien compris et tendu l'oreille comme il faut au moment où elle lui a confié l'adresse de la meilleure Wiener Schnitzel selon elle, et il ne s'agit pas du Figlmüller — et là, je découvre à l'instant que le serveur sur la photo de la page d'accueil est un ancien de chez Diglas.
Je me souviendrai de la stupeur qui m'a frappée au moment où j'ai reconnu une de mes anciennes élèves (de l'année 1998-99 !) parmi les jeunes gens assis au café das möbel — je ne suis pas allée la voir, il faut croire que je ne remue pas de la même façon tous les souvenirs...
Et puis, c'était très émouvant de remonter dans la grande roue du Prater : je garderai en mémoire ce moment inondé de soleil, et surtout, je me souviendrai que cette fois-ci, je n'ai pas eu le vertige. En sortant de la cabine rouge, je me suis promis de voir enfin Le troisième homme. Il est plus que temps de combler cette lacune.
Je vais ENCORE vous bassiner avec Vienne. Il faut dire que j'aime remuer les souvenirs, c'est l'une de mes grandes spécialités. Fin septembre, peu après avoir décroché le boulot idéal, j'ai décidé qu'il était temps de retrouver l'hiver viennois — et sa rigueur impitoyable —, Diglas, le Fischerbräu, la voix des Wiener Linien, et tout ce que j'aime tant dans cette ville.
Cette fois, il n'y eut pas de programme pré-établi, juste l'envie et le plaisir d'être là, de déambuler à travers les rues, les marchés de Noël, de se poser dans les cafés, d'humer l'air ambiant. Un rhume carabiné s'invita à ce voyage, qui causa beaucoup de fatigue. Je me souviens de nuits fiévreuses, d'états seconds, de moments d'épuisement total... et d'une longue sieste sur un canapé dans les couloirs du KHM. Le dernier jour, je fus frappée d'agueusie : le pompon.
Mais au milieu de tout cela — et avant l'agueusie —, j'ai aimé retrouver le goût du Topfenstrudel chez Diglas, celui de la Wiener Schnitzel et des gebackene Mäuse du Fischerbräu, celui des Brötchen de Trzesniewski, ou encore le goût des Kartoffelpuffer du marché de Spittelberg — croustillantes et super grasses, mais aussi super réconfortantes. Enfin bon, vous savez déjà tout ça, vu que je radote sans arrêt.
Nous avons découvert, durant notre promenade au Naschmarkt, les petites pommes Weinler de Styrie, irrésistibles dans leur robe rose. Nous avons découvert également l'ambiance jazzy du dimanche après-midi au Fischerbräu : ce déjeuner tardif fut ponctué d'échanges avec nos voisins de table, une vieille dame amatrice de jazz et son ami. Voyant que j'avais commandé une Wiener Schnitzel, le monsieur m'a demandé si j'avais déjà goûté la Surschnitzel, ce à quoi j'ai répondu que j'ignorais de quoi il s'agissait. Il tenta alors une explication, que je compris vaguement, et encore aujourd'hui, je ne sais pas si j'ai vraiment raté un truc extra ou non. Par contre, j'ai bien compris et tendu l'oreille comme il faut au moment où elle lui a confié l'adresse de la meilleure Wiener Schnitzel selon elle, et il ne s'agit pas du Figlmüller — et là, je découvre à l'instant que le serveur sur la photo de la page d'accueil est un ancien de chez Diglas.
Je me souviendrai de la stupeur qui m'a frappée au moment où j'ai reconnu une de mes anciennes élèves (de l'année 1998-99 !) parmi les jeunes gens assis au café das möbel — je ne suis pas allée la voir, il faut croire que je ne remue pas de la même façon tous les souvenirs...
Et puis, c'était très émouvant de remonter dans la grande roue du Prater : je garderai en mémoire ce moment inondé de soleil, et surtout, je me souviendrai que cette fois-ci, je n'ai pas eu le vertige. En sortant de la cabine rouge, je me suis promis de voir enfin Le troisième homme. Il est plus que temps de combler cette lacune.