Dès ce jour-là, j'ai développé une forte addiction au
pain des amis, n'hésitant pas à traverser Paris plusieurs fois par semaine afin de m'approvisionner pour le petit déjeuner. Sa mie dense, voluptueuse, sa croûte rustique et son léger goût de soda bread en font un pain divin, parfait à mes yeux (je le préfère même à
celui de Poujauran, dont je me gavais littéralement à chacun de mes passages chez Rose Bakery).
Les autres addictions du moment sont la
brioche torsadée aux azuki de chez Aki boulangerie, qui a aussi le pouvoir de me faire traverser Paris, et le jus d'oranges sanguines du matin. Et aussi les
petites tablettes d'Henri Le Roux. Qui ont fait dire à ma chef que j'avais toujours "des chocolats très sophistiqués" (sic). Je peux vous dire qu'après une réflexion pareille, et au vu des tupperware-sac plastique des collègues, je me confectionne des lunchboxes minimalistes, bien loin de ces
magnifiques boîtes à manger qu'il me démange pourtant de faire...
Bref.
Le Japon continue à occuper nos pensées... Le souvenir d'une
belle promenade l'année dernière nous a donné envie de retourner au
Jardin Albert Kahn, dans l'espoir de voir les cerisiers en fleurs. Le jour choisi fut idéal, bien loin de l'atmosphère apocalyptique qui règne sur l'archipel nippon...
Et pour clore cet hiver qui fut bien long, deux soupes qui ont fait le délice de nos papilles. Le velouté de pois cassés a été testé et approuvé maintes et maintes fois. Quant à la soupe aux oignons, j'ai bien l'intention de la refaire encore, chaque fois que je trouverai des oignons des Cévennes...
Soupe à l'oignon doux des Cévennes, selon
Natalia
pour 2 grands bols
2
oignons doux des Cévennes détaillés en fines rondelles
20 g de
beurre
1 c.s. bombée de
farine
1/2 litre d'
eau
2 c.s. rases de
fond de veau déshydraté
5 cl de
vin blanc sec
sel,
poivre (5 baies)
50 g de
lardons
des
croûtons
Faire revenir les lardons et les oignons dans le beurre en laissant légèrement colorer.
Lorsque les oignons sont tendres, ajouter le vin blanc et laisser réduire de façon à ce qu'il ne reste qu'une cuillérée à soupe de liquide.
Ajouter la farine et le fond de veau, bien remuer pour que la farine s'incorpore au jus réduit, puis ajouter l'eau.
Porter à frémissement puis laisser cuire une vingtaine de minutes.
Rectifier l'assaisonnement en sel et poivre.
Servir bien chaud, avec des croûtons (ou non).
Velouté de pois cassés aux ravioles grillées (merci
Marion !)
pour 5-6 bols
250 g de
pois cassés
3 brins de
thym
2 feuilles de
laurier (initialement : 1)
1
oignon
1 tablette de
bouillon de légumes
1 plaque de
ravioles de Romans (ou ravioles du Dauphiné, c'est idem)
huile d'olive
50 g de
crème fraîche (initialement : 100 g)
2
jaunes d'œuf (oubliés)
2 c.s. d'
huile de noix
poivre
ciboulette
Faire tremper les pois pendant 3 heures (au moins) dans un grand volume d'eau froide.
Mettre les ravioles au congélateur (pour faciliter leur séparation).
Égoutter, rincer et faire cuire les pois cassés 45 minutes à couvert dans 1 litre d'eau (filtrée) avec le laurier, le thym, l'oignon émincé, la tablette de bouillon, sel et poivre. Au besoin, rajouter de l'eau en cours de cuisson.
Ôter le thym et le laurier en fin de cuisson et mixer.
Tout en mixant, ajouter la crème, les jaunes d'œuf et l'huile de noix.
Vérifier l'assaisonnement et réserver au chaud.
Séparer les ravioles au sortir du congélateur et les faire frire dans un fond d'huile d'olive, le temps de les dorer sur les deux faces.
Verser la crème de pois cassés dans les bols, déposer les ravioles au-dessus et parsemer le tout de ciboulette ciselée.
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* Nous avons retenté le coup deux jours plus tard, et ce fut l'occasion d'un déjeuner exquis (South Indian meal et North Indian thali, hyper copieux) et d'un spectacle fascinant et dépaysant : j'ai adoré observer nos voisins indiens manger avec leurs doigts, malaxer leur riz avec les différents accompagnements et sauces... Des gestes que l'on devine acquis depuis la plus tendre enfance et faisant partie intégrante de leur identité...