Kung Hei Fat Choi (恭喜發財) ! Je suis un peu en retard, certes. Mais je suis en retard pour tout en ce moment. Et pour cause, je m'applique à tenir mes bonnes résolutions pour l'année, qui peuvent se résumer en deux mots : DESSINER PLUS. La preuve en images.
Après l'échec de mon agenda 2012, qui n'avait été rempli que sur deux mois à peine — shame on me —, je retente cette année l'expérience de dessiner mes repas tous les jours. Et c'est du boulot, vous pouvez me croire ; je n'ai plus le temps pour rien d'autre. En plus, je dois rattraper le retard de janvier, car il m'a fallu plusieurs semaines pour mettre en route la machine, et entretemps j'ai perdu mes crayons de couleur — crayons chéris qu'on m'avait offerts —, un vrai drame. Le temps de réaliser qu'ils ne réapparaîtraient pas comme par enchantement, plusieurs jours ont passé, j'ai dû me résoudre à en racheter la mort dans l'âme — car si les crayons peuvent toujours se remplacer, les cadeaux sont perdus à jamais. Snif.
Bon sinon, je voulais vous parler depuis des lustres d'un truc trop bon, mais voilà, j'ai tellement tardé qu'il n'existe plus. Il s'agissait du muesli de chez Lockwood : du fromage blanc recouvert de plein de fruits colorés et appétissants — bien que pas de saison, contrairement à ce qui était écrit sur le menu —, saupoudré de muesli et arrosé d'un filet de sirop d'érable. Ça ressemblait à ça :
J'ai découvert ce muesli un matin de décembre, en compagnie d'une jeune Texane assistante d'anglais en Normandie — au départ, je voulais l'emmener chez Mûre, mais comme ça n'ouvrait qu'à 11h et qu'il était encore tôt, je me suis rabattue sur Lockwood —, et ce muesli était tellement renversant, tellement parfait que j'y ai pensé tout le temps pendant les semaines qui ont suivi. Mais je n'ai pu le savourer que trois fois avant qu'il ne fût remplacé courant février par un granola — très bon, certes, mais un peu moins que le muesli. Mes demandes répétées de rollback à l'ancienne version se sont soldées par un échec.
Après le deuil de mes crayons de couleur donc, celui du meilleur muesli de l'univers. Le sort s'acharne sur moi.
En voyant ces pages, on peut avoir l'impression que je petit-déjeune sans arrêt dehors, ce qui n'est pas vrai du tout sauf quand la piscine est fermée pour vidange, et dans ce cas, j'en profite pour faire la tournée de mes cafés préférés — et en découvrir de nouveaux (Holybelly, Smörgås). Et je crois que mon plus gros coup de cœur du moment, c'est le carrot cake et le jus de pomme verte de chez Coutume (Babylone et Instituutti) : le carrot cake a une texture parfaite, le glaçage au cream cheese est joliment posé et j'adore les petites paillettes de zeste de citron vert, c'est à la fois beau et délicieux ; quant au jus de pomme verte, je ne m'en remets toujours pas : on dirait du coulis de pomme verte, un truc dément que je pourrais avaler par litres entiers et qui va me sauver du sevrage du sorbet pomme verte de Grom entre avril et octobre.
À part ça, non contente d'admirer les illustrations de ce livre, j'ai testé la recette de brownies qui y figure, et j'ai eu tout un tas de compliments avec son lot de points d'exclamation. Si vous aimez les livres de recettes illustrés et que vous avez, accessoirement, un enfant, achetez-le, sérieusement.