Récemment, une illustre... inconnue est venue déjeuner chez moi, à mon invitation (oui, j'ai de drôles d'idées parfois). Appelons-la C.
Comme C. est une personne bien élevée, elle n'est pas venue les mains vides : à peine arrivée, elle a sorti de son sac un énorme et magnifique pain au levain fait de ses blanches mains, sur lequel elle a inscrit mon initiale (rendez-vous compte !), ainsi qu'un bocal contenant un être vivant que je vais devoir nourrir... si je veux arriver à faire du bon pain comme le sien (étant donné mon aptitude à maintenir des plantes vertes en vie, j'ai quelques doutes...).
Voilà comment je me suis retrouvée avec Anatole (c'est son nom — à mon levain — vous pouvez essayer de deviner d'où m'est venue l'idée de ce nom, si ça vous amuse). J'espère qu'il survivra à mes vacances.
Avant le grand départ, plein de choses à faire, plein de gens à voir.
Enthousiasme et fascination devant les photos un peu irréelles, les expérimentations et bricolages de Heinrich Kühn, un photographe qui se prenait pour un peintre (ou l'inverse ?).
Réconfort d'une marmite de udon brûlants dégustés en bonne compagnie, après un entretien d'embauche de plus de deux heures.
Éblouissement devant les paysages brumeux de la Tamise, les nymphéas... Des frissons plein la peau devant une pie et son paysage enneigé, comme si je retrouvais une vieille connaissance. J'ai adoré voir le trait de pinceau se libérer sur les dernières toiles.
Joie intense en voyant mon montage de pile fonctionner (enfin !) dans le vieux Yashica de mon papa. Je vais pouvoir l'emporter avec moi en Thaïlande.
Ces derniers temps, j'ai tenté de faire le plein de toutes les choses qui me manqueront là-bas : galettes des rois, éclairs au chocolat, tartines beurrées... et surtout : côte de bœuf-sauce au poivre-frites (ou pommes de terre sautées).
Il m'a fallu beaucoup de temps, d'essais ratés, de steaks trop cuits, ou encore froids, avant d'arriver à maîtriser à peu près la cuisson d'un steak saignant comme je les aime. Depuis que j'utilise un minuteur, je n'en ai plus raté un seul.
Comment réussir un steak saignant
Prendre un steak d'au moins 1,5 cm d'épaisseur (rumsteak, entrecôte, filet...)
Laisser la viande à température ambiante au moins une heure avant de la cuire (cela évitera d'avoir un steak encore froid à l'intérieur).
Chauffer un grill (en fonte pour moi) légèrement huilé.
Quand le grill est bien chaud, saisir la viande à feu vif environ 1 min 50 de chaque côté pour un rumsteak d'environ 2 cm d'épaisseur (à ajuster : par exemple, 1 min 30 si le morceau est un peu moins épais). Pour un gros morceau de côte de bœuf, il faut compter entre 3 min 30 et 5 min de chaque côté, là aussi, tout dépend de la taille et de l'épaisseur du morceau. On tâtonne beaucoup au début, mais avec l'expérience, on finit par "sentir" le temps de cuisson nécessaire.
Pour accompagner le filet ou la côte de bœuf, rien de tel qu'une bonne sauce au poivre telle que celle de Gracianne.
Je laisse Gracianne vous expliquer la recette comme elle l'a fait un jour de novembre où nous discutions de nos repas respectifs de la veille ou de l'avant-veille :
"Il faut concasser du poivre, l'équivalent d'1 c.s. de poivre mélangé. Tu fais mousser du beurre 1/2 sel dans une casserole à fond épais et tu ajoutes le poivre. Tu laisses chauffer une minute, puis tu débouches la bouteille d'alcool (ici : du cognac), tu allumes une allumette, tu mets une giclée d'alcool dans le mélange beurre-poivre et tu allumes ça (on éteint la hotte avant obligatoirement). Une fois éteint, tu rajoutes 2 grosses c.s. de crème fraiche, puis une 3ème parce qu'il n'y en a pas assez. Un peu de sel. Tu mélanges, tu baisses le feu et tu laisses cuire en tournant quelques minutes, jusqu'à ce que le mélange soit bien épais."
De gros nuages s'amoncellent dans mon ciel... Je crois qu'il est grand temps que je parte...
Prenez soin de vous.
******
*Extrait d'un poème de René Char trouvé dans une des bulles de poésie parsemées dans le métro parisien en ce début d'année.
Comme C. est une personne bien élevée, elle n'est pas venue les mains vides : à peine arrivée, elle a sorti de son sac un énorme et magnifique pain au levain fait de ses blanches mains, sur lequel elle a inscrit mon initiale (rendez-vous compte !), ainsi qu'un bocal contenant un être vivant que je vais devoir nourrir... si je veux arriver à faire du bon pain comme le sien (étant donné mon aptitude à maintenir des plantes vertes en vie, j'ai quelques doutes...).
Voilà comment je me suis retrouvée avec Anatole (c'est son nom — à mon levain — vous pouvez essayer de deviner d'où m'est venue l'idée de ce nom, si ça vous amuse). J'espère qu'il survivra à mes vacances.
Avant le grand départ, plein de choses à faire, plein de gens à voir.
Enthousiasme et fascination devant les photos un peu irréelles, les expérimentations et bricolages de Heinrich Kühn, un photographe qui se prenait pour un peintre (ou l'inverse ?).
Réconfort d'une marmite de udon brûlants dégustés en bonne compagnie, après un entretien d'embauche de plus de deux heures.
Éblouissement devant les paysages brumeux de la Tamise, les nymphéas... Des frissons plein la peau devant une pie et son paysage enneigé, comme si je retrouvais une vieille connaissance. J'ai adoré voir le trait de pinceau se libérer sur les dernières toiles.
Joie intense en voyant mon montage de pile fonctionner (enfin !) dans le vieux Yashica de mon papa. Je vais pouvoir l'emporter avec moi en Thaïlande.
Ces derniers temps, j'ai tenté de faire le plein de toutes les choses qui me manqueront là-bas : galettes des rois, éclairs au chocolat, tartines beurrées... et surtout : côte de bœuf-sauce au poivre-frites (ou pommes de terre sautées).
Il m'a fallu beaucoup de temps, d'essais ratés, de steaks trop cuits, ou encore froids, avant d'arriver à maîtriser à peu près la cuisson d'un steak saignant comme je les aime. Depuis que j'utilise un minuteur, je n'en ai plus raté un seul.
Comment réussir un steak saignant
Prendre un steak d'au moins 1,5 cm d'épaisseur (rumsteak, entrecôte, filet...)
Laisser la viande à température ambiante au moins une heure avant de la cuire (cela évitera d'avoir un steak encore froid à l'intérieur).
Chauffer un grill (en fonte pour moi) légèrement huilé.
Quand le grill est bien chaud, saisir la viande à feu vif environ 1 min 50 de chaque côté pour un rumsteak d'environ 2 cm d'épaisseur (à ajuster : par exemple, 1 min 30 si le morceau est un peu moins épais). Pour un gros morceau de côte de bœuf, il faut compter entre 3 min 30 et 5 min de chaque côté, là aussi, tout dépend de la taille et de l'épaisseur du morceau. On tâtonne beaucoup au début, mais avec l'expérience, on finit par "sentir" le temps de cuisson nécessaire.
Pour accompagner le filet ou la côte de bœuf, rien de tel qu'une bonne sauce au poivre telle que celle de Gracianne.
Je laisse Gracianne vous expliquer la recette comme elle l'a fait un jour de novembre où nous discutions de nos repas respectifs de la veille ou de l'avant-veille :
"Il faut concasser du poivre, l'équivalent d'1 c.s. de poivre mélangé. Tu fais mousser du beurre 1/2 sel dans une casserole à fond épais et tu ajoutes le poivre. Tu laisses chauffer une minute, puis tu débouches la bouteille d'alcool (ici : du cognac), tu allumes une allumette, tu mets une giclée d'alcool dans le mélange beurre-poivre et tu allumes ça (on éteint la hotte avant obligatoirement). Une fois éteint, tu rajoutes 2 grosses c.s. de crème fraiche, puis une 3ème parce qu'il n'y en a pas assez. Un peu de sel. Tu mélanges, tu baisses le feu et tu laisses cuire en tournant quelques minutes, jusqu'à ce que le mélange soit bien épais."
De gros nuages s'amoncellent dans mon ciel... Je crois qu'il est grand temps que je parte...
Prenez soin de vous.
******
*Extrait d'un poème de René Char trouvé dans une des bulles de poésie parsemées dans le métro parisien en ce début d'année.