mardi 5 avril 2011

There is thunder in my heart (addictions et soupes de fin d'hiver)


Un zeppelin dans le ciel. Deux grandes roues qui se montent en vue de l'ouverture d'une fête foraine. Des rais de soleil perçant à travers d'épais tapis de nuages. Des toits de voiture scintillants sur le périphérique. Regarder par la fenêtre (en l'occurrence la baie vitrée du bureau) reste une activité captivante même lorsqu'on a quitté les bancs du lycée depuis longtemps.
Un cadre propice aux pensées vagabondes.

Un soir, j'ai éteint mon ordinateur et refermé mon cahier un peu plus tôt, pour aller faire un tour du côté du Canal Saint-Martin avec mon poulet. En passant par la boulangerie Du pain et des idées : nous en sommes ressortis avec un escargot pistache-chocolat et un gros morceau de pain des amis (sans bords, quel bonheur).


En grignotant ce pain encore tout chaud au bord du canal (comment résister à du pain chaud ?), je me suis dit qu'avec un peu de charcuterie ou de beurre (ou de fromage), nous tenions là un festin, et qu'il était inutile d'aller dîner où que ce soit. D'ailleurs, nous n'avons pas réussi à trouver le Saravanaa Bhavan : j'avais mal mémorisé les trois chiffres composant le numéro de rue, cherchant le 107 alors qu'il s'agissait du 170 de la rue du faubourg Saint-Denis (hum hum... que penser d'un cerveau incapable de retenir trois pauvres chiffres dans le bon ordre...?)*. Tant pis. Ou tant mieux. Le plan B a consisté, après moults détours dans le quartier, à aller manger une pizza chez Maria Luisa : pâte d'une finesse (au centre) et d'un croustillant (sur les bords) parfaits, ambiance jeune et branchée qui nous a changés de notre habituelle pizzeria des Gobelins.


Dès ce jour-là, j'ai développé une forte addiction au pain des amis, n'hésitant pas à traverser Paris plusieurs fois par semaine afin de m'approvisionner pour le petit déjeuner. Sa mie dense, voluptueuse, sa croûte rustique et son léger goût de soda bread en font un pain divin, parfait à mes yeux (je le préfère même à celui de Poujauran, dont je me gavais littéralement à chacun de mes passages chez Rose Bakery).
Les autres addictions du moment sont la brioche torsadée aux azuki de chez Aki boulangerie, qui a aussi le pouvoir de me faire traverser Paris, et le jus d'oranges sanguines du matin. Et aussi les petites tablettes d'Henri Le Roux. Qui ont fait dire à ma chef que j'avais toujours "des chocolats très sophistiqués" (sic). Je peux vous dire qu'après une réflexion pareille, et au vu des tupperware-sac plastique des collègues, je me confectionne des lunchboxes minimalistes, bien loin de ces magnifiques boîtes à manger qu'il me démange pourtant de faire...
Bref.

Le Japon continue à occuper nos pensées... Le souvenir d'une belle promenade l'année dernière nous a donné envie de retourner au Jardin Albert Kahn, dans l'espoir de voir les cerisiers en fleurs. Le jour choisi fut idéal, bien loin de l'atmosphère apocalyptique qui règne sur l'archipel nippon...










Et pour clore cet hiver qui fut bien long, deux soupes qui ont fait le délice de nos papilles. Le velouté de pois cassés a été testé et approuvé maintes et maintes fois. Quant à la soupe aux oignons, j'ai bien l'intention de la refaire encore, chaque fois que je trouverai des oignons des Cévennes...


Soupe à l'oignon doux des Cévennes, selon Natalia


pour 2 grands bols

2 oignons doux des Cévennes détaillés en fines rondelles
20 g de beurre
1 c.s. bombée de farine
1/2 litre d'eau
2 c.s. rases de fond de veau déshydraté
5 cl de vin blanc sec
sel, poivre (5 baies)
50 g de lardons
des croûtons

Faire revenir les lardons et les oignons dans le beurre en laissant légèrement colorer.
Lorsque les oignons sont tendres, ajouter le vin blanc et laisser réduire de façon à ce qu'il ne reste qu'une cuillérée à soupe de liquide.
Ajouter la farine et le fond de veau, bien remuer pour que la farine s'incorpore au jus réduit, puis ajouter l'eau.
Porter à frémissement puis laisser cuire une vingtaine de minutes.
Rectifier l'assaisonnement en sel et poivre.
Servir bien chaud, avec des croûtons (ou non).


Velouté de pois cassés aux ravioles grillées (merci Marion !)


pour 5-6 bols

250 g de pois cassés
3 brins de thym
2 feuilles de laurier (initialement : 1)
1 oignon
1 tablette de bouillon de légumes
1 plaque de ravioles de Romans (ou ravioles du Dauphiné, c'est idem)
huile d'olive
50 g de crème fraîche (initialement : 100 g)
2 jaunes d'œuf (oubliés)
2 c.s. d'huile de noix
poivre
ciboulette

Faire tremper les pois pendant 3 heures (au moins) dans un grand volume d'eau froide.
Mettre les ravioles au congélateur (pour faciliter leur séparation).
Égoutter, rincer et faire cuire les pois cassés 45 minutes à couvert dans 1 litre d'eau (filtrée) avec le laurier, le thym, l'oignon émincé, la tablette de bouillon, sel et poivre. Au besoin, rajouter de l'eau en cours de cuisson.
Ôter le thym et le laurier en fin de cuisson et mixer.
Tout en mixant, ajouter la crème, les jaunes d'œuf et l'huile de noix.
Vérifier l'assaisonnement et réserver au chaud.
Séparer les ravioles au sortir du congélateur et les faire frire dans un fond d'huile d'olive, le temps de les dorer sur les deux faces.
Verser la crème de pois cassés dans les bols, déposer les ravioles au-dessus et parsemer le tout de ciboulette ciselée.

************

* Nous avons retenté le coup deux jours plus tard, et ce fut l'occasion d'un déjeuner exquis (South Indian meal et North Indian thali, hyper copieux) et d'un spectacle fascinant et dépaysant : j'ai adoré observer nos voisins indiens manger avec leurs doigts, malaxer leur riz avec les différents accompagnements et sauces... Des gestes que l'on devine acquis depuis la plus tendre enfance et faisant partie intégrante de leur identité...

27 commentaires:

Gracianne a dit…

Je suis intriguee par le premier dessin, c'est beau, mais qu'est-ce que c'est? Un bord de toit asiatique? Une sculpture dans un jardin? Un nuage de reve?

Paris est une ville magnifique pour une gourmande telle que toi, capable de faire des kilometres pour aller trouver LE pain qui va bien. Pas besoin de voyager plus finalement, il suffit d'ouvrir les yeux.

Sinon, ne t'inquiete pas des regards de tes collegues sur tes lunch-boxes. Continue a te faire plaisir, crois moi, ils y viendrons aussi. Moi j'adore quand mes collegues me disent en passant devant mon bureau : "Ca sent bon, qu'est-ce que c'est?".

Morning g a dit…

Magnifique ce jardin ! Je ne connaissais pas, voila un lieu tout trouvé pour profiter du printemps ! Merci !
C'est drôle j'avais prévu aussi de faire une excursion à Du Pain et des Idées, depuis que j'ai vu une émission où il disait être encore un des rares boulangers à faire lui-même ses croissants (reportage qui en passant - o déception - semblait indiquer que ceux de E.K. mon boulanger préféré n'étaient pas boulangés amoureusement chaque nuit).
Eh psssst...c'est laquelle ta pizzeria aux Gobelins ? (j'ai un très grand amateur à la maison qui serait heureux d'y aller).
En parallèle l'aventure pain au levain continue...le goût et la texture y sont, reste encore l'esthétique où grand progrès reste à faire. Pas besoin de grignage dans ta recette ?

Louise Blais a dit…

ah! tu me donne envie de voir Paris au printemps moi qui n'a que l'hiver pour voyager...

Sophie François a dit…

Un savoureux billet ! Je note particulièrement l'adresse du restaurant.

Le citron a dit…

Quel courage de traverser Paris pour trouver "le bon" morceau de pain... Et que que moi j'ai parfois la flemme de sortir jusqu'à une boulangerie de quartier...

Pour ce qui est de tes collègues ils s'y feront et dans le cas contraire ce sont eux qui ratent quelque chose...

Emily a dit…

De magnifiques photos et dessins.

J'adore cette idée de traverser la ville pour trouver le bon pain car à Berlin le courage me manque un peu mais heureusement il y a beaucoup de bonnes boulangeries (par contre pour les croissants et les gâteaux, ce n'est pas toujours terrible). Le pain des amis - quel nom charmant, je n'en ai jamais mangé. Tu as très bon goût pour toutes les choses je trouve; j'ai honte d'avouer que je prends du tupperware au travail, mais dans un sac en papier de Galeries Lafayette et des gens me trouvent bien chic!

Mingou a dit…

Gracianne : C'est une sculpture en métal dans le jardin Albert Kahn. Mais on peut dire que c'est un nuage de rêve aussi...
Paris est une ville magnifique tout court. Pourquoi se limiter à son quartier, sa ligne de métro...?
Pour les lunchboxes, je vais y aller progressivement. Justement, lundi, une des mes collègues m'a dit : "Qu'est-ce que c'est ? ça a l'air bon !" C'est bon signe :-)

Sovanna : Je signale quand même que l'entrée est payante (3 euros, je crois, mais ça inclut l'exposition du moment), et que la floraison des cerisiers est déjà finie. Vendredi dernier, un de mes cousins y est allé, il n'a rien remarqué, c'est donc que les fleurs sont toutes tombées...
Pour les croissants et pains au chocolat, c'est super triste... J'en achète moins du coup. Mais je donnerais ma main à couper que les croissants et pains au chocolat du Moulin de la Vierge, que j'aime tant, sont faits maison.
La pizzeria, c'est Pizza César. Un peu ringarde, plein de vieux habitués, mais ça fait au moins 25 ans qu'on y va (ma grand-mère habite à côté) et je n'aime rien tant que leur pizza bambino toute simple (jambon, sauce tomate, mozzarella) : la pâte est bien fine et ne croule pas sous la garniture. Je crois que les pâtes César sont très bonnes aussi, et l'escalope bocconcini est un de mes plats préférés.
Tu t'es remise au levain alors ? C'est une excellente nouvelle !

Louise Blais : Paris est magnifique en toutes saisons :-)

Sophie : Je ne connais strictement rien à la cuisine indienne (on ne va quasiment jamais manger indien), mais j'ai beaucoup aimé, et il y a encore plein de plats que j'ai envie de goûter.

Le citron : Ce n'est pas du courage, c'est de la gourmandise ;-)

Emily : Je ne sais pas combien de temps je ferai ça. Peut-être que je me lasserai au bout d'un moment... Mais quand même, ce pain vaut le déplacement !
Je n'ai pas bon goût pour toutes les choses, et puis le goût est quelque chose de très relatif et subjectif. Par exemple, plusieurs personnes m'ont dit qu'elles n'avaient pas vraiment aimé les kouignettes de Larnicol, ni le pain au chocolat de chez Pouchkine... Momoka a eu des critiques très sévères. Zen, Grom, le Stube ne font pas l'unanimité non plus... Donc tu vois...
Le sac Galeries Lafayette, c'est justement ça qui change tout ;-)

Chrystel a dit…

Ce pain est fabuleux, de même que la brioche à la fleur d'oranger, les escargots (citron/calisson mmmm)aussi. J'ai essayé un jour pour changer le pain "gavroche" (pas sûre du nom) qui a un goût de noisette et qui est à tomber aussi. J'adore cette boulangerie et j'ai la chance de ne pas habiter loin. Peut-être que nous croiserons-nous là-bas un jour?
Merci pour tes jolies photos, cela enchante ma journée ;-)

Chris a dit…

Magnifiques photos d'Albert Kahn, je suis sous le charme...je ne me lasse pas de voir ce jardin sous toutes les coutures...
Pour la soupe aux oignons des Cévennes, je ne sais pas si tu connais ces deux-là :
http://sooishi.blogspot.com/2010/09/la-soupe-de-fumiko-kono.html
et
http://boucheabouche.over-blog.fr/article-le-veloute-coco-saveur-d-asie-de-fumiko-kono-68003252.html
Je suis sûre qu'elles te plairont :)
A bientôt

bergeou a dit…

Quelles jolies photo de ce jardin ...
Quand à tes pérégrinations alimentaires dans Paris, je pense que si j'y habitais je ferais de même ... je le fais quand je viens en touriste d'ailleurs ...

barbara a dit…

Le Saravana a été l'une de mes chouettes découvertes du mois de mars ! Si jamais tu passes chez du pain et des idées le jeudi matin, essaie son pain de seigle : un vrai délice ! Avec un peu de beurre salé, c'est bien meilleur qu'un gâteau...

A bientôt,

b.

barbara a dit…

Je savais bien que j'avais oublié quelque chose... A tester : la pizzeria Pink Flamingo, pas très loin du Maria Luisa (et quelques autres adresses à Paris). De l'originalité dans l'assiette, assurément !

Florence A. a dit…

Tes billets sont magnifiques, et un pain encore meilleur que celui de Poujauran, c'est possible? Je dois absolument aller le goûter un jour!
Quant aux thalis... nostalgie...

Mingou a dit…

Chrystel : Ah, comme je t'envie. J'adorerais habiter le quartier, ne serait-ce que pour la boulangerie...

Chris : Merci ! J'ai vu la soupe de Fumiko chez Sooishi. Effectivement, elle devrait me plaire.

Bergeou : Je passe mon temps à parcourir la ville en tous sens pour me nourrir et me faire plaisir :-)

Barbara : Merci ! C'est noté pour le pain de seigle ! Si j'ai le courage un jour, je ferai le détour le matin avant d'aller bosser...
Je ne connaissais pas du tout le Pink Flamingo, pas sûre que ça me plaise, mais en tout cas, ça m'intrigue...

Flo : Oui, c'est possible ! J'ADORE vraiment ce pain. Et puis ça m'énerve de ne pas pouvoir acheter de pain Poujauran...
J'ai bien aimé tes couchers de soleil, c'était très dépaysant...

avis a dit…

bonsoir mingou
tes photos d'Albert kahn sont splendides. j'adore ce jardin si beau et calme. J'y allais souvent avec mes parents quand j'étais petite, ainsi qu'à bagatelle, un peu moins accessible au sein du bois de Boulogne.
Tu me donne envie de gouter ce pain des amis. J'irais peut être faire un petit tour ^^
bises
manuela

Le coyote a dit…

Tres joli billet. Mais, ambiance apocalyptique, ca me semble quand meme un peu insuffisant pour decrir l`ambiance sur l`archipel. Le printemps dans le Kansai est magnifique (bien plus que l`an dernier, par exemple), et la vie suit son cours ici. Bien sur, il y a beaucoup d`initiatives et de manifestations de solidarites avec le Tohoku, et les images qu`on en voit sont effrayantes. Bien sur, on ne voit quasiment aucun touriste occidental. Mais les Japonais avec qui j`ai pu discuter semblent assez confiants. Dans le Kansai, aucune penurie dans les magasins, ni d`electricite. Et, pour terminer, ce qui fait chaud au coeur, ce sont les tres nombreux Japonais qui disent "merci d`etre venus quand meme".

Chrystel a dit…

Alors je me suis trompée de nom, le pain dont je parlais c'est le Pagnol et pas le Gavroche (ce ne sont ni les mêmes auteurs ni les mêmes époques... hummm).
Bonne journée ;-)

Narumi a dit…

J'ai adoré le jardin Allbert Kahn même s'il y avait un monde fou ! Il y aussi les cerisiers roses qui sont en fleurs dans le Parc de Sceaux, c'est speactaculaire !

Mingou a dit…

Manuela : Quelle chance. Je ne connaissais pas ce jardin avant l'année dernière. Le jardin de mon enfance, c'est plutôt le Luxembourg...

Le coyote : Je comprends. J'imagine que les images que l'on voit ici sont un peu réductrices... Mais l'ambiance ne doit pas trop être à la fête dans les régions sinistrées...

Chrystel : Merci pour le rectificatif !

Narumi : Mais ton blog et tes photos sont sublimes ! Je te demanderai conseil la prochaine fois que j'irai au Japon, tu sembles connaître des tas de bonnes adresses...
(J'ai pensé aller au parc de Sceaux, mais l'occasion ne s'est pas présentée... et là, je crains qu'il ne soit trop tard...)

Artsakountala a dit…

Magnifique jardin d'A. Kahn ... l'émotion que j'ai ressentie en le découvrant la première fois (avant de quitter définitivement la belle ville de Sceaux)est intacte. Paris (et Sceaux) au printemps, c'est magnifique. Il faudrait que je revienne faire un petit tour prochainement. En tout cas, tu me donnes l'envie !

Le premier dessin m'intriguait également et j'ai eu la réponse à ma question.

:-)

Des bises,

A.

Narumi a dit…

Merci pour ton gentil commentaire ! j'ai un Nikon Fe, un réflex argentique (objectifs: 50mm f1.8 ou zoom 35-70mm) et j'utilise pas mal de pellicules différentes, de la Kodak Portra 400 VC par exemple pour mon dernier post :)

Claire a dit…

Ca y est, moi aussi j’ai fait la soupe aux oignons des Cévennes :-)
Super bon, avec des croutons au beurre (mais j’ai dû rajouter de l’eau, c’était trop concentré en fond de veau malgré mes cuillères plutôt petites).
En ce qui concerne la congélation des oignons, je ne sais pas si j’ai procédé correctement, ils étaient gorgés d’eau (mais pour la soupe c’était pas grave ;-)
Bon courage pour les scripts! (heureusement il y a du soleil, c’est moins dur comme ça, non? ;-)

Mingou a dit…

Artsakountala : Bon, j'irai faire un tour à Sceaux l'année prochaine...
Bises itou.

Narumi : Merci pour les infos ! Je trouve tes photos absolument sublimes...

Claire : Pour moi, c'est pareil, la soupe était un peu épaisse. Mais c'est facilement corrigeable.
J'ai congelé les oignons, j'espère qu'ils ne seront pas gorgés d'eau...
Bon, en fait, je ne fais pas de vrais scripts... C'est plutôt de la formalisation. Et j'adore ça.
Le soleil, ça ne change pas grand chose, on est enfermés dans l'immeuble toute la journée... (sauf aujourd'hui : avec ma nouvelle copine de miam, on est allées manger un sandwich vietnamien, c'était super !)

lustine a dit…

quel délice !!merci du partage, belle journée , bisous

Mingou a dit…

Lustine : Merci à toi !

Anonyme a dit…

Moi aussi j'ai craqué complètement sur le pain des amis, le seul à ce jour qui réussisse à me faire traverser Paris, il est invraisemblable !

Mingou a dit…

petitecuisine : Nous sommes donc au moins deux zinzins à traverser Paris pour ce pain ! :->