jeudi 22 septembre 2011

Le goût des mûres insulaires


Notre tour a fini par arriver.
Nous avons pris un train à grande vitesse, puis un bus, puis un bateau qui tangue un tout petit peu.
Et à l'arrivée, cette île et l'impression d'être au bout du monde.




















C'est en trench, jupette et derbies — tenue appropriée s'il en est — que j'ai parcouru les sentiers côtiers et la lande bretonne durant cette semaine. Je cherchais le grand air, l'océan, les vagues qui se fracassent sur les rochers. Nous avons trouvé en sus des mûres à profusion, petites pépites noires dont nous nous sommes délectés au gré des balades et qui ont immanquablement taché nos doigts gourmands. Oserais-je dire qu'il s'agit du souvenir le plus prégnant de ces vacances ?

Évidemment, j'ai repensé à ces mots que Monet avait écrits à son ami Caillebotte de Kervilahouen : "je suis ici dans un pays superbe de sauvagerie, un amoncellement de rochers terrible et une mer invraisemblable de couleurs : je suis très emballé quoique ayant bien du mal, car j'étais habitué à peindre la Manche et j'avais forcément ma routine, mais l'Océan, c'est tout autre chose."
Et puis j'ai pensé à elle aussi.

J'ai déjà la nostalgie du ciel et de la lumière infiniment changeants de Belle-Île, un lieu rêvé pour les contemplatifs de mon espèce.
Il aura suffi d'une fois pour que j'en tombe amoureuse.

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P. S. : J'aurais aimé poster un ou deux dessins, mais je me suis essayée à l'aquarelle pour le carnet de voyage, et malheureusement, ce n'est pas montrable. Désolée.
En revanche, si vous êtes patients — et je sais que vous l'êtes, puisque vous me lisez encore —, je vous redessinerai quelques-unes des choses exquises que nous avons mangées là-bas.