Le matin, quand je sors de mon long trajet en métro, les aiguilles de Trinité m'indiquent invariablement que je suis en retard. Je hâte alors le pas, slalomant entre gens pressés et touristes nonchalants. Les longues journées de travail se suivent, et se ressemblent un peu. Une fois l'incroyable euphorie retombée, j'ai enfin retrouvé — rassurée — mon vrai moi, un peu mélancolique et très nostalgique.
Si j'en juge par les réflexions de Camille, j'ai actuellement des occupations de grand-mère, entre le club de lecture, où les derniers débats furent agrémentés de rillettes de sardines maison, de chips et de gougères soigneusement choisies pour l'apéritif, de plats cuisinés amoureusement et de gâteaux épatants — je n'ai cessé d'assommer mon entourage avec l'évocation de ce gâteau au chocolat que j'ai apporté, un gâteau très peu sucré, d'une finesse et d'une légèreté invraisemblables pour un gâteau au chocolat, et au pouvoir d'écœurement proche de zéro —, entre le club de lecture donc, et les séances de poterie, qui m'ont permis de fabriquer deux petits bols à matcha de A à Y — du tournage/modelage à l'émaillage — ainsi qu'une petite cuillère façon Caroline Gomez. Je ne veux pas balancer, mais Camille n'a eu aucun mal à me suivre dans ces activités du troisième âge — quelle ouverture d'esprit.
Parfois, il m'arrive d'enlever mon costume de mémé pour aller faire ma midinette dans des festivals rock. Est-il besoin de préciser pour quels beaux yeux je peux me déplacer un dimanche soir d'armistice, au lieu de boire une tisane bien au chaud sous un plaid à carreaux ?
Un des plus mémorables moments de novembre fut cette soirée chez Septime — encore ! oui, je sais. Je n'aime toujours pas les huîtres, ni le fenouil, mais la révélation de ce repas, hormis le doublon des Pyrénées, fut ces petits choux de Bruxelles caramélisés jusqu'au ratatinement, presque noirs, et que l'on savoure comme des bonbons. Ah, que j'ai hâte d'y retourner !
Au quotidien, je continue à me nourrir de lunchboxes, de soupes et de super sandwiches. Comme vous l'avez peut-être vu ici, il y a parfois dans mes lunchboxes un morceau de brioche au fromage et aux lardons, vraiment top pour accompagner des salades, des légumes ou une soupe. Je ne comprends pas comment je n'en ai pas parlé plus tôt alors que cela fait plus d'un an que j'ai adopté cette recette trouvée chez Loukoum°°°.
Couronne salée au fromage et aux lardons
(adaptée d'une recette de Fidji trouvée chez Loukoum°°°)
Pour la pâte :
15 g de levure fraîche
225 ml de lait demi écrémé (pas trop froid)
30 g de sucre
375 g de farine
7 g de sel fin
60 g de beurre ramolli
Pour la garniture :
200 g de fromage frais (ici : du Philadelphia)
100 g de lardons
un œuf
un peu de poivre du moulin
Délayer la levure dans le lait, ajouter le sucre. Réserver.
Mélanger la farine, le sel et le beurre. Mélanger puis pétrir longuement.
Façonner une boule de pâte, la mettre dans un saladier recouvert d'un film transparent.
Laisser lever. La pâte doit quasiment doubler de volume.
Sur un plan de travail fariné, étaler la pâte en un rectangle de 30 x 40 cm au moins.
Y tartiner le fromage frais, ajouter le fromage râpé et les lardons.
Rouler la pâte dans la longueur afin d'obtenir un rouleau.
Découper ensuite ce rouleau en deux dans le sens de la longueur.
On obtient deux boudins avec la garniture fromage-lardons qui sort un peu partout.
Tresser les deux boudins en gardant l'ouverture de chaque boudin vers le haut (technique en images ici).
Laisser lever au moins 1h à l'abri des courants d'air.
Préchauffer le four à 200 °C.
Battre l'œuf, le badigeonner sur la couronne, et ajouter un peu de poivre.
Cuire 30 à 40 minutes (si la couronne dore trop vite, la recouvrir de papier aluminium pendant la cuisson).
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P. S. : Cette fois-ci, une recette mais pas de dessin. Je suis trop fatiguée — et paresseuse — pour tenir un crayon en ce moment. J'en viens même à me demander si j'aurai l'énergie de faire des Weihnachtskekse cette année... Mais la prochaine fois, je vous parlerai peut-être d'une parenthèse éclair à Vienne en ce début d'Avent — tellement éclair que je me demande si je ne l'ai pas rêvée...
13 commentaires:
Si si, tu vas trouver l’énergie pour les Weihnachtskekse ! (dit elle avec l’espoir d'en manger) Je me demande si la couronne pourra être fait avec des miettes de saumon fumé... oui oui, on restera avec des lardons pour mon carnivore ;)
C'est toujours un plaisir de te lire :)
Meme, Meme, tu parles ;) (pour une fois que ce n'est pas moi qui trinque)
Je me demande comment je n'ai pas encore fait cette brioche aux lardons - ce serait si bon pour pique-niquer au coin de la cheminee, bien au chaud sous un plais (meme pas a carreaux), avec un verre de rouge plutot.
Elle a l'air succulente !
Bon, c'est décidé... Je vais faire cette fameuse couronne avec du saumon fumé et de la chévre.
-
Hmph... Dans ce cas moi aussi j'ai des centres d'interets de mamy, pourtant je n'en ai pas encore l'apparance ! ; j
Il faudrait que je travaille la dessus !
A la prochaine !
J'aime beaucoup cette recette, je la fais souvent quand il y a un apéro/buffet. Avec quelques noix en plus
Je partage ton aversion pour les huitres. Rien à faire...et j'ai découvert il a pas longtemps que les oursins c'est encore pire...(penser à le dire au serveur la prochaine fois que je choisis un menu surprise...)
Studio Khnoum : Welcome :-)
J'ai l'intention de les faire ce week-end, j'espère que j'aurai retrouvé des forces d'ici là... (Sinon, je sais qu'il y aura quelques déçu(e)s...)
julie : Merci ! J'aimerais poster plus souvent, mais le temps n'est malheureusement pas extensible...
Gracianne : Je revendique mes activités de mémé :-)
Tu as raison, cette brioche est idéale pour les pique-niques, pas seulement au coin du feu.
Alesa Warcan : Welcome too :-)
Vous me direz ce que ça donne avec saumon fumé et chèvre.
Bienvenue au club des mémés ! Pas d'inquiétude, nous acceptons tout le monde sans condition d'âge ni de sexe. Seul l'esprit compte :-)
Morning g : Bonne idée pour les noix, je note !
La fois précédente, c'était aussi chez Septime, et camouflé dans un tartare de veau, donc ça passait mieux. Il ne me reste plus qu'à essayer la version cuite (panée).
(Les choux de Bruxelles, c'était grâce à mon aversion des champignons !)
C'est amusant (façon de parler) mon incroyable euphorie récente vient également de retomber. Dommage; je commençais à croire que cela durerait. Non; je suis toujours la même (tant mieux finalement, je l'aime bien cette fille).
(C'est peut-être aussi l'approche de mon anniversaire; que je vais devoir fêter seule; qui m'affecte. C'est étrange de voir comme on tient à ces choses qui devraient n'avoir aucune importance)
Et encore, tu ne mentionnes pas les séances de 18h à l'Action Christine. Et les bons conseils de Mémé Mingou
- "Rien ne vaut une bonne poêle en fonte",
- "Mieux vaut prendre une petite bouteille de sauce soja qu'une grande" (conseil partagé avec Mémé Gracianne),
- "Est-ce que je t'ai déjà parlé de ce gâteau au chocolat peu sucré et léger ?"
- "Il ne faut JAMAIS sortir de chez soi sans nourriture".
(à propos, j'ai trouvé un bon succédané aux crackers Mochikichi, donc je me promène toujours avec un crackers sur moi). (j'envisage d'investir dans une boîte à goûter, si je ne retrouve pas celle de mes 5 ans).
(pour moi, c'est plutôt plaid uni petit whisky)
tu penses qu'on peut dire "un crackers" ? ou on est obligé de dire "un cracker" ? pour moi, le s fait partie de la croustillance du biscuit.
Que c'est bon de prendre un moment ici dans ta tanière! Ca faisait longtemps... Je n'ai plus autant de temps que quand j'étais thésarde... Mais c'est toujours le même bonheur de te lire et de contempler tes photos et dessins! J'aime tes activités de "grand-mère"! Je rêve de refaire un jour de la poterie... Mais je vois que tu ne tricotes pas? ;-) Bien contente aussi de lire que tu vis (enfin!) de ce que tu aimes! Bien sûr le "job parfait" n'existe pas, il y a toujours l'un au l'autre bug, mais si on peut s'en approcher, c'est tout ça de gagné!
Merci de continuer à alimenter ce blog magnifique! :-)))
une mémé avec du rythme, hein quand même !
La recette est tentante...
La photo bien jolie !
Riane : A vrai dire, je suis presque soulagée de voir que l'euphorie ne dure pas. Ce n'est pas un état tout à fait normal...
(J'espère que tu n'as pas passé ton anniversaire seule)
Mémé Camille : Bon, quand est-ce qu'on reprend les séances de poterie ?
("un crackers" me paraît hautement hérétique, mais je comprends ton argument, qui me paraît recevable)
Liliy Gnocchi : Ah oui, il ne manque plus que le tricot à ma panoplie de mémé :-)
Marie : Une mémé du 21ème siècle, quoi.
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