Bon, je voulais revenir écrire quelque chose ici au mois de mai, j'essayais de m'y mettre tant bien que mal, quand je ne dessinais pas mes repas et que je ne tombais pas de sommeil, mais le temps a passé, je n'ai pas mis à jour mon calendrier gourmand, j'ai tout laissé traîner et pof, nous voilà déjà fin juillet. Comment se fait-ce ?
Ça m'a pourtant tellement manqué.
Le travail m'a bien occupée — et épuisée — dernièrement. J'ai continué mon carnet, qui a donné lieu à ce papier dans le nouveau numéro de Fricote, et puis je suis partie prendre l'air en Islande, dans les Fjords de l'Ouest — j'en parlerai plus tard, promis.
À mon retour, j'ai retrouvé l'été tel que je le redoute chaque année. Chaud, lourd, pesant. Je devrais peut-être songer à prendre la poudre d'escampette en juillet-août comme tout le monde au lieu de me morfondre à Paris en regardant défiler les clichés d'apéros en bord de mer, de barbecues hautement salivants ou de randonnées dans des paysages idylliques sur Instagram — pour ma part, j'instagramme aussi à tout-va depuis quelques semaines, pffff, n'importe quoi... Le reste du temps, je pleure devant des films d'animation qui évoquent la nostalgie de l'enfance, je lis des livres qui me donnent envie de tout plaquer et d'aller faire
des gâteaux dans un café au fin fond de l'Islande ou de la Suède comme
Fanny, ou de parcourir le monde avec un sac à dos ; je chasse la morosité et les angoisses du moment en alignant les longueurs en brasse coulée à ma piscine préférée.
Pourquoi l'été me plombe-t-il tant ? Pourquoi ai-je tant envie de froid, de neige et de brume quand les autres sont tout heureux de pouvoir se dévêtir ENFIN ? De quelle anomalie génétique suis-je faite ? De quelle matière étrange ma chair est-elle faite ?
Au milieu de cette morosité estivale, je peux quand même compter sur Joël Thiébault pour continuer à nous régaler de ses merveilleux légumes. L'autre jour, je suis rentrée du marché avec deux cabas remplis de cœur de bœuf, ananas, green zebra, andine cornue, noire de Crimée, poivrons tequila, aubergines, courgettes jaunes, concombres, haricots verts, basilic... avec en tête mes recettes fétiches : ratatouille, salade de haricots verts à la coriandre, spaghetti à la tomate et au basilic, la super sauce tomate de Pim, les aubergines à la Parmigiana de Gracianne, et puis ce donburi d'aubergine fondante que je fais inlassablement depuis 2009... Comme ça fait longtemps, je vous la remets.
Pourquoi l'été me plombe-t-il tant ? Pourquoi ai-je tant envie de froid, de neige et de brume quand les autres sont tout heureux de pouvoir se dévêtir ENFIN ? De quelle anomalie génétique suis-je faite ? De quelle matière étrange ma chair est-elle faite ?
Au milieu de cette morosité estivale, je peux quand même compter sur Joël Thiébault pour continuer à nous régaler de ses merveilleux légumes. L'autre jour, je suis rentrée du marché avec deux cabas remplis de cœur de bœuf, ananas, green zebra, andine cornue, noire de Crimée, poivrons tequila, aubergines, courgettes jaunes, concombres, haricots verts, basilic... avec en tête mes recettes fétiches : ratatouille, salade de haricots verts à la coriandre, spaghetti à la tomate et au basilic, la super sauce tomate de Pim, les aubergines à la Parmigiana de Gracianne, et puis ce donburi d'aubergine fondante que je fais inlassablement depuis 2009... Comme ça fait longtemps, je vous la remets.
Donburi d'aubergine fondante
(recette originale trouvée ici, et déjà faite là)
pour 2 personnes
2 petites aubergines (ou une grosse aubergine)
2 œufs ultra frais (fermiers et/ou bio)
2 bols de riz (rond) cuit
2 lamelles de gingembre frais
2 c.s. de sauce soja (Kikkoman, par exemple)
4 c.s. de mirin
2 c.s. de fécule
huile neutre
graines de sésame blond
Préparer les œufs pochés :
[Méthode rapide pour les nuls] Casser chaque œuf dans un petit bol, couvrir d'eau et cuire au micro-ondes pendant 1 minute environ : d'abord 30 secondes, puis de nouveau 30 secondes. Il faut que le blanc soit juste pris. Si le blanc n'est pas pris, prolonger la cuisson de 10 secondes (normalement, on ne doit pas dépasser 1 min 10 au total). Réserver.
Peler les aubergines un trait sur deux pour faire des rayures.
Les couper en rondelles de 1 cm de largeur.
Mettre les rondelles dans un sac plastique, ajouter la fécule, fermer le sac et bien secouer afin que les rondelles soient entièrement enrobées de fécule.
Dans une poêle, faire chauffer de l'huile et bien cuire les rondelles d'aubergine des deux côtés.
Quand les rondelles sont dorées, les mettre sur du papier absorbant, et jeter l'huile en trop.
Dans la même poêle, faire chauffer le gingembre, ajouter la sauce soja et le mirin et faire réduire à feu moyen (attention à ne pas laisser brûler la sauce) (dans la recette originale, il faut remettre les rondelles d'aubergine dans la poêle pour les enrober de sauce, mais je trouve le résultat moins joli et moins bon).
Il reste aussi le plaisir des habitudes, des lieux devenus familiers (Mûre, La Pointe du Grouin, Abri, Coutume Instituutti, Septime, Nina, Hexagone Café, La Gambette à Pain...) où l'accueil, les sourires et les mots échangés rendent les visites encore plus réjouissantes et donnent sans cesse envie de revenir.
(recette originale trouvée ici, et déjà faite là)
pour 2 personnes
2 petites aubergines (ou une grosse aubergine)
2 œufs ultra frais (fermiers et/ou bio)
2 bols de riz (rond) cuit
2 lamelles de gingembre frais
2 c.s. de sauce soja (Kikkoman, par exemple)
4 c.s. de mirin
2 c.s. de fécule
huile neutre
graines de sésame blond
Préparer les œufs pochés :
[Méthode rapide pour les nuls] Casser chaque œuf dans un petit bol, couvrir d'eau et cuire au micro-ondes pendant 1 minute environ : d'abord 30 secondes, puis de nouveau 30 secondes. Il faut que le blanc soit juste pris. Si le blanc n'est pas pris, prolonger la cuisson de 10 secondes (normalement, on ne doit pas dépasser 1 min 10 au total). Réserver.
Peler les aubergines un trait sur deux pour faire des rayures.
Les couper en rondelles de 1 cm de largeur.
Mettre les rondelles dans un sac plastique, ajouter la fécule, fermer le sac et bien secouer afin que les rondelles soient entièrement enrobées de fécule.
Dans une poêle, faire chauffer de l'huile et bien cuire les rondelles d'aubergine des deux côtés.
Quand les rondelles sont dorées, les mettre sur du papier absorbant, et jeter l'huile en trop.
Dans la même poêle, faire chauffer le gingembre, ajouter la sauce soja et le mirin et faire réduire à feu moyen (attention à ne pas laisser brûler la sauce) (dans la recette originale, il faut remettre les rondelles d'aubergine dans la poêle pour les enrober de sauce, mais je trouve le résultat moins joli et moins bon).
Il reste aussi le plaisir des habitudes, des lieux devenus familiers (Mûre, La Pointe du Grouin, Abri, Coutume Instituutti, Septime, Nina, Hexagone Café, La Gambette à Pain...) où l'accueil, les sourires et les mots échangés rendent les visites encore plus réjouissantes et donnent sans cesse envie de revenir.
11 commentaires:
Mon rêve : que tu écrives un livre, qui pourrait être recueil de tes dessins et de textes qui évoqueraient la nostalgie de l'enfance, l'été enclin à la mélancolie, les lectures qui rendent plus fort ou qui creusent les failles un peu plus en profondeur (pour coureurs de fond et estropiés, ce que nous sommes tous au fond), des kilomètres faits à la nage, des saveurs et des mets qui sont un trait d'union entre les gens. I have a dream ...
Écrire avec un iPad est un vrai défi. Lire : "Mon rêve : que tu écrives un livre, qui pourrait être un recueil de tes dessins et textes ..."
Comme j'attendais un nouveau billet ! j'aime bien voir tes dessins sur Instagram, mais je les adore ici, où l'on peut cliquer, zoomer et apprécier les aspérités du papier, les reliefs du dessin et imaginer ce qu'il y a sur la page suivante.
Je déteste cet été, subi à Paris dans un bureau sans climatisation et sans perspective de départ dans un lieu enchanté, nuages et brise au rendez-vous.
Un peu comme Camille je n'aime pas ces étés où je ne peux pas quitter la ville dans laquelle je vis. Mais, je rêve de places tranquilles et ombragées, d'une table proche d'un figuier, d'une sieste dans hamac se terminant avec la reprise du chant des cigales, d'un plongeon dans la mer sous le soleil ardant. Rien n'est pire pour moi qu'un été sans chaleur, sans ciel bleu et sans la lumière du Sud !
Quel plaisir de vous retrouver !
C'était long quand même !! :D
Merci pour la recette qui sera vite réalisée.
Bonne semaine,
Carole
Caroline : C'est le plus beau commentaire qu'on m'a fait ici, je crois. <3
Je vais voir ce que je peux faire...
Camille : Toi aussi ? Moi j'ai la clim, mais je ne crois pas que ce soit une bonne chose (surtout pour ma nuque et mon dos).
Il faudrait qu'on trouve un moment pour déjeuner ensemble.
Mag à l'eau : C'est bien tentant. La chaleur, je veux bien, mais pas en ville. Ça n'est supportable qu'en bord de mer.
Carole : Désolée pour cette si longue absence. Je promets de reposter quelque chose dans les prochaines semaines !
Vous me direz si la recette vous a plu ?
Olala, moi j'aime l'été, j'aime Paris en été, même si durant celui-ci, il fait trop frais pour moi (à part nos 5 jours de canicule) et tout le monde semble resté en ville. Et puis l'été, même à Paris, il y a toujours cette variété de fruits et de légumes... c'est tellement bon. Courage, il fait froid 10 mois dans l'année ici ;-) et merci, cette recette va être tentée, comment ai-je pu passer à côté depuis toutes ces années qu'elle est sur ton blog ? Mystère. Merci l'été qui la ressort !
Yep ! Yep !
Et pourtant l'ete, les glaces, les cigales, le glouglou d'une riviere, la buee sur un verre de biere, les fruits a leur meilleur, les longues soirees dehors, les pieds nus, Paris videe de ses habitants, les rues desertes le matin a la fraiche, la marche qui devient promenade. enfin, je n'insiste pas...
Cette recette la, je l'ai deja faite, j'aime les aubergines sous toutes leurs formes.
Et j'ai finalement trouve Fricote, evidemment je prefere l'original, le grain du papier, la trace du crayon, mais a defaut, ces quelques pages sont un magnifique extrait de ton talent.
Je te remercie Eliane.
La carte postale du pays des merveilles a fait vibrer mon coeur.
Sympa d'avoir pensé à moi.
L'été se termine sous peu. Tu auras bientôt la fraîcheur tant attendue !
Moi, je pleure. Je n'aime pas l'automne.
T'embrasse
Miam miam cette recette a l'air délicieuse et me sauvera en cette fin d'été quand je ne saurai pas quoi cuisine.
Les aubergines sont toujours une bonne idée, et je ne parle pas du donburi :)
Ton coup de crayon est un vrai bonbon, merci!
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