mercredi 4 mai 2011

Get me away from here, I'm dying (choses en vrac et fleur de lait... de soja)


15 mars 1991. Madame S., notre professeur de français et latin, nous emmenait voir un film adapté d'une pièce de W. Shakespeare au MK2 Odéon.
Alors que je redoutais le film en noir et blanc et en vers, poussiéreux et ennuyeux (quelle bêtise), j'eus mon premier choc cinématographique. Mince alors ! C'était tout sauf poussiéreux et ennuyeux ! Dès le prologue, récité avec fougue par Derek Jacobi, je fus captivée. D'ordinaire rétive aux films de guerre, fussent-ils médiévaux ou modernes, j'ai été tenue en haleine tout le long de ce film-là. Je me suis délectée des vers de Shakespeare, jouissant de cette langue si belle et de cet accent british irrésistible, j'ai pris parti et tremblé pour le jeune roi anglais, excusé sa dureté et son côté impitoyable... mais j'ai aussi été touchée par son inexpérience et sa maladresse quand il s'agit de faire la cour à une princesse (la scène finale avec la princesse Katharine est assez drôle). Mais contre toute attente — parce que les scènes de guerre ne sont vraiment pas ma tasse de thé —, c'est la bataille d'Azincourt, point culminant du film, qui m'a emportée. Juste avant le combat, Henry V exhorte ses troupes dans un élan lyrique, un enthousiasme et une émotion qui contrasteront avec la désolation du champ de bataille jonché de cadavres après le combat... Éblouissement total (j'avais tellement aimé le Non nobis et la musique de Patrick Doyle que je m'étais même acheté la bande originale du film en cassette audio).
Puis il y eut d'autres films divertissants (Much Ado About Nothing), drôles et foutraques (Peter's Friends — avec le désormais célébrissime Hugh Laurie —, In the Bleak Midwinter), mais aucun n'arriva au niveau de ce tout premier film. Et c'est à l'aune de mon adoration pour Henry V que l'on peut mesurer ma tristesse et ma déception à voir aujourd'hui Kenneth B. se compromettre dans des superproductions américaines vraiment désolantes.

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J'ai perdu.
J'ai cru qu'il était possible d'instaurer une ambiance plus agréable, plus chaleureuse au bureau en apportant régulièrement de petites douceurs... J'ai cru que cela délierait les langues et contribuerait à améliorer les relations entre collègues...
Mais quand les collègues vident les boîtes sans même dire merci pour la plupart (je ne parle évidemment pas de mes désormais deux copines, H. et M.), et que certaines trouvent à redire à la taille et la consistance des biscuits, je me prends ma naïveté et mon insondable stupidité en pleine poire.
De gâteaux, donc, il n'y aura plus. Je jette l'éponge.

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Une pâte à pizza (au levain) et des quenelles de pain ratées.

Des nouilles maison mais sans vie au Panda Jardin. J'aurais sans doute dû choisir autre chose que cette soupe de nouilles aux crevettes et boulettes de poisson, car beaucoup d'autres plats me faisaient envie... Peut-être faut-il leur laisser une seconde chance ?

Des niu rou mian au bouillon plus pimenté, moins subtil, aux Pâtes Vivantes de la Rive Gauche. Avec en prime des moustiques sous les tables... ou dans les toilettes ? (mes chevilles s'en souviennent encore)

Un long détour par le canal Saint Martin, dont je suis rentrée bredouille : il n'y avait plus de pain des amis. J'ai eu envie de pleurer à l'idée de passer le long week-end de Pâques sans mon pain adoré.*

Une cuisine-placard dans un minuscule appartement parisien qu'il est préférable d'oublier.

Des tacos un peu insipides, surmontés de morceaux de viande trop salée et d'une sauce tomate au goût de concentré (ces tacos-là étaient bien meilleurs). Les burritos s'en sortent mieux et remplissent à merveille leur fonction rassasiante.
Boire un verre en grignotant un bout à cette terrasse est certes agréable, mais le lieu n'est-il pas surestimé ?

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Ce que je retiendrai de ce mois d'avril mouvementé et riche en émotions :

Un banh mi dégusté sur un banc à l'ombre des arbres, en compagnie de M., ma nouvelle copine de miam. Ce jour-là, nous avons parlé de Vienne (où je vécus), de Stockholm (où elle vécut), de mon amour inconditionnel pour Paris, entre autres choses.

Quelques jours auparavant, une soirée délicieuse avec cette même copine de miam. Ines pour elle, Cheesy English pour moi. Puis Crema di Grom & Fior di latte pour toutes les deux. Plein de (fous) rires, et une longue discussion qui nous fit traverser tout le 5ème arrondissement à pied à la lueur des réverbères et nous amena jusque chez elle. Elle m'a montré un livre de recettes imprimé dont elle m'avait parlé, des peintures de sa mère...

Les discussions musicales, vestimentaires et gourmandes avec H., qui nourrit une passion pour les festivals rock, les barrettes à fleur et les pulls à coudières, Londres et ses Marks & Spencer, Glasgow et ses supers groupes de musique... et Colin Firth. Discussions interminables à la cantine qui nous font oublier le monde environnant...

J'aimerais vraiment les compter parmi mes amies.

Un bento nocturne et solitaire chez Juji-Ya, unique réconfort d'une journée de détresse et de colère noire. Les korokke firent chaud au ventre, et au coeur.

Une exquise tarte pomme-rhubarbe-fruits rouges savourée sur l'herbe des Tuileries au soleil couchant, après des zaru-udon et des tempura parfaits.

Et puis le merlu, les frites, les arbres en fleurs...

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Mai a débuté avec une glace au lait de soja, dont l'envie est née brusquement un soir de la semaine dernière. Comment et pourquoi, je ne saurais vous le dire...

"Fleur de lait" de soja
(adaptée de la recette de glace à la fleur de lait de David Lebovitz)


1/2 l de lait de soja maison
150 g de sucre blond de canne
25 g de maïzena
1 pincée de sel
250 g de crème végétale de soja

Verser le lait de soja dans une casserole, ajouter le sucre et la pincée de sel et chauffer légèrement.
Dans un bol à part, mélanger la crème de soja avec la maïzena en essayant de faire le minimum de grumeaux.
Verser dans la casserole et porter à ébullition en remuant constamment.
Dès que le mélange bout, baisser le feu au minimum et continuer à remuer 2 minutes, le temps que le mélange épaississe.
Passer le mélange à travers une passoire et laisser refroidir, puis mettre au frais pendant plusieurs heures.
Démarrer la sorbetière et y verser le mélange.
Une fois la glace prête, la faire prendre un peu plus au congélateur.


Les shortbreads au kurozato de Loukoum°°° accompagnent à merveille cette glace : leur petite pointe salée fait ressortir la douceur et la très discrète saveur du soja...

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* Les envies de pleurer ne manquent pas : une escapade en Bretagne est prévue pour bientôt, et je SAIS que je ne pourrai pas déjeuner chez O. Roellinger, le Coquillage affichant (déjà) complet... Immense déception.

Edit du 18 mai 2011 : Finalement, un coup de fil providentiel venant du Coquillage m'a annoncé qu'il y avait une table de libre pour la date demandée ! Plus de raison de pleurer !

50 commentaires:

Gracianne a dit…

J'ai adore ce film (pour une fois un film que j'ai vu..., et cette langue si belle, et Kenneth Branagh, enthousiaste, flamboyant. On ne peut pas etre bon a chaque fois non?

Dommage pour les pizze et les quenelles, on devrait peut-etre aller se faire un stage chez un boulanger toutes les deux ;)

Ceux qui n'aiment pas tes petits gateaux sont d'infames ingrats mal eleves a mon avis. Ils les regretteront.

Je passe mon tour sur la glace au lait de soja - evidemment - et j'aimerais bien savoir qui est la jolie dame assise en haut de la page.

Cuisine Framboise a dit…

Je n'aimerais pas passé mon tour pour la glace au lait de soja mais je n'ai pas de sorbetière. Le monde est cruel, c'est trop injuste d'autant que je ne peux même pas profiter des petits gâteaux que d'autres dédaignent, élevés par la télé où les princes ont des couronnes ridicules et brandissent des épées pour te faire avaler ton goûter.

Cuisine Framboise a dit…

passer ...mille excuses

(les chéchés) a dit…

j'aurais pris volontiers mon tour pour la glace aussi! mais l'absence de sorbertière aura raison de a patiente... (je ne me sens pas encore prête à mélanger ma glace à intervalles réguliers -plus flemmarde que gourmande)
ça ne me parait même pas imaginable de ne pas apprécier les petits biscuits apportés par une collègue qui souhaite donner un air un brin chaleureux à des bureaux pas assez sympathiques...
et bien sûr, je n'ai pas vu ce film (mais d'où je viens?) mais j'espère que les expériences gastronomique du joli mois de mai seront plus prometteuses (avec de chouettes glaces, déjà, ça commence bien)
bises!

Morning g a dit…

Je déclare la saison des glaces ouverte !! :-)))
Je n'ai jamais goûté celles de Grom...sont-elles aussi bonnes que celles d'Alberto mon chouchou ? (rue mouffetard)

Mingou a dit…

Gracianne : Ah, je suis super contente d'avoir ce film en commun avec toi :-) A vrai dire, j'ai très vite décroché, mais j'adore ces premiers films de K.B.
J'adorerais faire un stage chez Christophe Vasseur... :-)
En fait, si, ils aiment mes gâteaux, ils les mangent et vident toujours les boîtes, mais personne ne leur a appris à dire "merci", on dirait...
Tu sais que mon poulet et ma soeur, qui sont loin de raffoler du lait de soja, ont goûté et aimé la glace...?

Cuisine Framboise : Le monde est cruel... ou je suis trop naïve... (trop bonne, trop c....)

Les Chéchés : J'ai dû mal m'exprimer... En fait, mes gâteaux sont généralement appréciés (du moins, je le pense, puisque mes collègues se servent - surtout quand je ne suis pas là, d'ailleurs), mais la plupart ne connaissent pas le mot "merci" (ni "bonjour" non plus). Je ne sais pas comment ils sont été éduqués, mais ça me désole.

Anonyme a dit…

J'ai eu ma période cookies au bureau, toujours volontaire pour cuisiner des bons petits cakes pour les pots et puis comme ça n'a pas empêché les collègue de se comporter comme des rustres, j'en ai moins fait.puis plus. Et dans mon nouveau travail, bien que j'entende avec mes collègues, c'est simple, je ne vais pas aux pots et je m'arrange pour ne pas aller à la cantine tous les jours (toujours avec ma gamelle, de toute façon) : c'est meilleur pour le moral,c'est une sacrée respiration de s'éviter de la compagnie mal embouchée, je t'asssure! alors profite de tes copines de miam, c'est rare et précieux! (et elle, tu peux les régaler)

Dévorer les livres a dit…

De retour à Paris, tu me donnes décidément très envie d'aller chez grom. Ca tombe bien je serai dans la quartier vendredi.
Ah oui la vie au travail... l'idéal serait de réussir à ne pas se laisser trop affecter.
J'aime beaucoup ton dessin entre les lignes.

barbara a dit…

Oh que je comprends ce que tu ressens... Quelle déception de voir que des petits efforts pour améliorer le quotidien ne "paient" pas !
Mais, ne jette pas l'éponge... Continue à préparer petits gâteaux et autres gourmandises. Ne serait-ce que pour tes deux nouvelles copines H & M qui elles semblent les apprécier !

loukoum°°° a dit…

Je suis déçue pour les quenelles de pain! Mais heureusement il y a les shortbreads!
J'étais plein de fois en Bretagne et jamais chez Roellinger: ca n'a pas empêché qu'à chaque fois c'était trop chouette!

lathelize a dit…

je t'avais perdu à la faveur de ton chnagement de blog. Et au détour d'un tiroir de ma maman, je trouve Zeste et ta nouvelle adresse. Du coup, j'ai rattrapé mon retard de lecture! Et je trouve que tes dessins sont de plus en plus beaux.

L. a dit…

If you're feeling sinister est l'un des plus beaux disques du monde (avec Promenade de Divine Comedy, bien sûr).

Dans les formidables groupes de Glasgow, tu as oublié the Delgados, c'est voulu ?

Mingou a dit…

cdi : Ne pas aller à la cantine tous les jours me paraît être une décision très saine. A mon ancien travail, je m'échappais régulièrement pour déjeuner dehors, histoire d'avoir un moment de respiration... J'essaie de continuer à le faire, même si les possibilités de sorties sont moins nombreuses désormais.
En tout cas, j'ai bien l'intention de régaler mes copines (j'ai encore plein de gâteaux à leur faire goûter).

Dévorer les livres : J'appréhende un peu, mais tu me diras si tu as aimé Grom...
Je sais que je ne devrais pas me laisser autant affecter par tout cela... mais j'avoue que je suis un peu sensible sur ce terrain-là...

barbara : Bien sûr que je vais continuer à apporter des gâteaux pour les copines ! Cela va de soi :-)
H. a récemment rapporté de Bretagne des caramels au beurre salé. Et les autres ont réagi de la même façon : ils ont pioché dans le sachet, sans la remercier... Désolant.

Loukoum°°° : Oui, les shortbreads étaient parfaits avec la glace :-)
Pour Roellinger, je suis très très déçue, parce que c'était l'objectif premier de l'escapade en Bretagne. Il n'empêche que ça devrait quand même chouette (je croise les doigts...).

lathelize : Désolée pour le changement de blog clandestin... Et bienvenue ici !
Merci ! Moi aussi, je peux dire que j'aime tes dessins (j'ai adoré les théières japonaises...).

L. : Tout à fait d'accord ! ("Tonight We Fly" a participé à l'histoire de notre couple...)
Je connaissais vaguement The Delgados, mais j'ignorais qu'ils étaient de Glasgow... Je ne suis pas du tout une spécialiste de la question...
C'est peut-être un oubli de la part de H. Je lui demanderai demain.

Mingou a dit…

L. : Réponse de H. ce matin :
"AHHHHH the Delgados.... j'étais très triste quand ils ont arrêté ! :(
Voilà, c'était donc un oubli de sa part :-)

Patrick Cadour a dit…

La Bretagne sans Roellinger, ça reste tolérable ;-)), mais je comprends ta déception... Tu verras, si tu aimes ça, les huîtres sont magnifiques en cette saison.

Pour le bureau, ce n'est pas de la naïveté mais de la générosité. Pour autant tu fais bien d'arrêter, une succession de cadeau devient un dû pour beaucoup de gens hélas, tu verras, ils vont s'étonner de ne plus en avoir dans quelques semaines, et ça te fera quand même plaisir.

avis a dit…

tes collègues sont des gougnafiers!
bises
manuela

Natalia a dit…

Pas facile d'être la dernière recrue dans une telle équipe... Tiens bon, fais des pauses gourmandes avec tes deux nouvelles copines, et ne laisse pas les autres te dévorer. Cette glace au lait de soja aiguise ma curiosité. Si ma sorbetière n'était pas au fond de la cave...

Artsakountala a dit…

Le dessin au fronton de ton post me fait penser à une statue du musée Bourdelle que j'ai photographiée une quantité de fois.

Contente que tu aies désormais deux amies "miam-miam" ; ça change la vie.

Ah, et puis, toutes ses saveurs qui se dégagent ... j'en salive et je veux des udon IM-ME-DIA-TE-MENT ! Comprends-tu mon désespoir ?

:-)

Alaska a dit…

Tu as déjà essayé ensemble les parfums Café et Yogurt chez Grom ? J'en avais mangé à Turin l'été dernier, je ne m'en suis pas encore remise.
Et tes collègues mériteraient que la prochaine fois tu leur apportes des gâteaux assaisonnés d'une demi bouteille de Tabasco, ça les dériderait un peu et leur apprendrait peut-être la politesse, non mais !

Cléo a dit…

Merci pour tes billets tout pleins d'adresses que je compile avec soin et qu'il me tarde de tester. La cuisine-placard dont tu parles, serait-ce la "little paris kitchen" de Karen? Si oui, j'arrête d'insister pour être de ses commensaux- ayant déjà essuyé deux refus.

Mingou a dit…

Patrick CdM : Oui, je le sais. Heureusement que d'autres rdv gourmands sont prévus, je pense que ce sera très chouette (quelle que soit la météo). En revanche, je passe mon tour sur les huîtres...
Demain, j'apporte des chocolate chip cookies à H. (pour son anniversaire - M. est en vadrouille au Québec). Les autres peuvent toujours se brosser pour que je leur apporte quoi que ce soit.

Avis : Tu l'as dit !

Natalia : Demain, je déjeune à l'Arobase avec H. Marre de manger à la cantine avec les gougnafiers (j'adore ce mot !).
La glace, je la conseille avec du lait de soja maison, celui qu'on achète n'ayant pas du tout le même goût...

Artsakountala : C'est une statue qui est au Jardin des Tuileries. Je crois qu'elle est de Maillol (pas eu le temps de regarder avant de partir...).
Les copines de miam sont super importantes pour garder le moral dans cette ambiance sinistre.
Oui, je comprends tout à fait. Un petit tour à Paris s'impose alors ;-)

Alaska Lachnikov : Non, je n'aime pas tellement la glace au café. Mais Crema di Grom & Yoghurt, c'est super bon aussi.
Sur le principe, je suis d'accord, mais je ne gâcherai ni Tabasco, ni une quelconque autre matière première pour des muffles pareils. Par contre, je peux leur apporter des chocolats avariés.

Cléo (vous ici ?!) : Il me semble que tu n'es pas en manque de bonnes adresses non plus. Justement, je ne connais pas la "Little Paris Kitchen" dont tu parles...
Il s'agit en fait d'un appartement visité dans le 14ème, à une rue de notre ancien appart (nostalgie...). Mais il est malheureusement trop petit, et la cuisine a la taille d'un placard... Et ça, ce n'est pas possible...

Cléo a dit…

Oui, suis très fan de ton blog! Suis rassurée pour la little paris kitchen- une anglaise qui cuisine pour une tripotée de privilégiés. Vais insister alors!

Mingou a dit…

Cléo : Tu me raconteras, si tu arrives à obtenir un couvert chez elle ? Ca m'intrigue beaucoup...
(Après une rapide recherche sur Google) Ah mais oui, je vois très bien ce que c'est ! J'avais vu ça sur le blog de Griottes, je crois.

Cléo a dit…

Oui, mais c'est pas gagné...Et pourtant je réponds du tac au tac à ses emails. Umpf.
Si tu travailles tout au bout de la ligne 1 et que tes co-luncheuses te font faux-bon, fais-moi signe. Ce serait avec grand plaisir que je me substituerai à l'une de ces chanceuses!

Emily a dit…

L'accent british est irrésistible alors? Je ne savais pas! C'est chouette ton enthousiasme pour Shakespeare et ce film que j'aime énormément moi aussi. Derek Jacobi est un de mes acteurs préférés, je l'ai vu en décembre jouant le Roi Lear et il était magnifique. Je boycott pourtant ce dernier film de Kenneth Branagh.

Souvent j'ai essayé de trouver des amis en leur apportant des gâteaux, des bouquins etc. mais finalement j'ai compris ça ne marche pas toujours, que certaines personnes sont ingrates et c'était une grande déception. Mais ce qui compte c'est d'aimer les bonnes choses, d'avoir ces copines de miam, même si elles ne sont pas très nombreuses. Surtout n'arrête pas de cuisiner, ni de dessiner. J'ai raté tant de plats et c'est super frustrant mais l'idée pouvoir préparer un gâteau pour ceux que j'aime m'inspire toujours. Bon courage petite mangue!

Cécile a dit…

Arriver à lire mes qqs blogs favoris constitue ma petite évasion quotidienne, même si ma petite souris me procure des joies intenses...
Ravie que tu aies trouvé de belles personnes pour partager tes repas et toutes ces discussions, cela me semble essentiel pour "supporter" le reste.
Tu as parfaitement raison de jeter l'éponge, c'est tout ce que ces ingrats méritent. L'altruisme et la générosité ont leurs limites-)
Bonne escapade bretonne, sans Roellinger, certes, mais avec probablement pleins d'autres belles surprises.
Je t'embrasse.

Mingou a dit…

Cléo : Je travaille plutôt au bout de la ligne 14... (côté sud), pas si loin du bout de la ligne 1, en fait...

Emily Vanessa : Oui ! Je suis dingue de cet accent :-> (alors que l'accent américain me donne des boutons - sauf dans les films de Woody Allen).
A vrai dire, je ne cuisine pas beaucoup ces temps-ci, juste un gâteau par ci, une glace par là...
Merci pour tes mots encourageants !

Cécile : J'espère que vous vous portez bien !
Désolée pour ce long silence, je t'écris très bientôt, surtout que j'ai plein de choses à te raconter...
Bisous.

Cléo a dit…

Côté Saint Lazare? Mmmm au vu de tes spots sandwichs, je crois que tu travailles très très loin de La Défense. Dommage >_<

Mingou a dit…

Cléo : Non... Saint Lazare, c'était l'année dernière (snif). Maintenant, je suis à l'autre bout de la ligne...
Dommage... (mais bon, il n'y a pas que les pauses déjeuners dans la vie)

Dévorer les livres a dit…

mise à jour post-GROMerie: texture parfaite, fior di latte sur tes conseils parfait, un peu déçue par le parfum du mois. Hâte d'essayer chocolat et pamplemousse pour voit s'ils pourront détrôner berthillon.

Dévorer les livres a dit…

re ps: mais l'arobase c'est ma cantine!! c'est juste en bas de chez moi

Cléo a dit…

Oui, je suis tout à fait d'accord :)

narumi a dit…

J'aimerai bien t'avoir comme collègue et déguster tes gâteaux *soupir*.. Tu as une bonne adresse pour le banh mi ? avec de la bonne baguette pas industrielle :( C'est amusant que tu aies habité le 14ème, j'y ai toujours vécu, j'aime beaucoup ce quartier.

Pour répondre à ta question sur Tokyo j'y suis restée trois semaines mais j'ai pas mal bougé en train pour découvrir Kyoto et d'autre villes :)

Mingou a dit…

Dévorer les livres : Je n'ai pas goûté le parfum du mois... j'aime trop les parfums Crema di Grom, Fior di latte, vanille, mela...
C'est amusant, je travaille vraiment pas loin de l'Arobase (enfin, trop loin pour en faire ma cantine quand même...).

Cléo : Attendrons-nous le prochain concert de notre cher B.B...? (ce serait un peu dommage)

Narumi : Et moi, j'aimerais tant revenir dans le 14ème *soupir*... (j'y ai habité pendant mes années de thèse, et je n'en ai pas profité autant que je l'aurais voulu...)
Pour le banh mi, je ne suis pas une spécialiste, mais ceux de Thieng Heng sont très bons, il paraît que ce sont les meilleurs. La baguette est correcte quoique industrielle (je ne sais pas si on trouve des banh mi faits avec du bon pain artisanal...).
Tokyo me hante l'esprit depuis des mois...

Cléo a dit…

Non n'attendons pas!

Mingou a dit…

Cléo : Any suggestions?

Cléo a dit…

J'aimerais tenter Nanashi. Toi? Sinon l'indien Saravan Bhavan dont tu parles dans un billet précédent me plâirait bien.

misa a dit…

Ces collègues ne te méritent pas ! Moi qui te lis, j'aimerais bien te fréquenter au quotidien : émulation pour le pique-nique du midi, échange de thé, essais de biscuits... Ta glace ça m'a donné l'envie de ressortir la vielle sorbetière SEB qui dort dans mon placard, mais je t'avoue que ma préférence va au lait de brebis... Bonne journée

Betty a dit…

Salut, super recette et super blog.
Si tu cherches des bons plans et des réductions allant jusqu'à -90% de réduction, tu peux faire un tour sur http://www.economizze.fr

PasBonLaViande a dit…

Quel bonheur de te relire!
Merci...
K.

Camille a dit…

Ne manque plus que la température pour une première ligne très flaubertienne.
***
(bon, j'ai vraiment eu besoin de Google, pour vérifier mon ignorance : je ne connais K. B. que sous les traits du professeur d'Harry P., ce qui constitue finalement une transition plus cohérente vers Thor)
***
j'ai pensé à ce que tu avais dit à propos du chocolat, j'ai dû cacher la deuxième tablette du G. Trop addictif. J'imagine que sa douceur subtile efface les indélicatesses rustres.

Mingou a dit…

PasBonLaViande : Je passe sur ton pseudo... pour te dire merci :-)

Camille : Flaubertien ? (je ne sais pas si je dois le prendre bien ou mal...)
S'il y a un seul film à voir, de ou avec K. Branagh, c'est Henry V, sans aucune hésitation.
Le G. fait TOUJOURS partie du kit de survie pour le bureau. Obligé. D'autant que les réserves de chocolat LR sont épuisées.

Camille a dit…

ça m'a fait penser au début de Bouvard & Pécuchet et au commentaire que Barthes en fait (l'"effet de réel") -
Le G. fonctionne très bien en kit de survie aux concours. Avec les sablés de Philippe C., que je n'ai pas pu m'empêcher d'aller goûter. (formidables) (hors de prix)

Mingou a dit…

Camille : Je n'ai pas lu Bouvard et Pécuchet (Madame Bovary m'avait trop saoulée...).
Tu sais que je m'apprêtais à faire les sablés de Conticini ce week-end ? Mais finalement, le cheesecake et le fondant au chocolat l'ont emporté...

Camille a dit…

j'avais adoré Madame Bovary (et pas seulement par défi, même si toute la classe de première qui avait hérité de la lecture obligatoire de Flaubert l'avait trouvé ennuyeux) - cela dit, son raffinement m'agace parfois
c'est l'évocation des rêves qui a dû te guider. en tout cas, ils sont vraiment trop bons.

Mingou a dit…

Camille : Pour moi aussi, la lecture de Madame Bovary avait été obligatoire. Mais ce n'est pas pour cette raison que je n'ai pas aimé...
Peut-être devrais-je essayer de le relire, histoire de voir si je ne l'apprécierais pas autrement aujourd'hui...?

Camille a dit…

C'est très délicat, Flaubert, entièrement consacré au style. Si tu es d'humeur un peu précieuse, il ne peut que te plaire (enfin, j'ai quand même préféré les trois contes, et te les conseillerais (plutôt que Madame Bovary) pour reprendre contact avec Gustave)

Mingou a dit…

Camille : D'humeur précieuse, oui, je le suis souvent... Vais laisser une seconde chance à Gustave alors.

melopapilles a dit…

cette glace au lait de soja, j'en veux ! j'ai vu qu'on pouvait faire aujourd'hui de la glace sans sorbetière, il faudrait que j'essaie…

Mingou a dit…

Melopapilles : J'espère que ça marchera ! Tiens-moi au courant...