vendredi 5 août 2011

Le bruit blanc de l'été (de l'anatomie des wagashi à la sauce tomate)


Chaque année depuis la fin de la thèse, l'été revient sous la même forme oisive et indolente. Je ne l'ai pas cherché, c'est ainsi. À la joie de pouvoir me consacrer tout entière à ce que j'aime — lecture, cinéma, dessin, photo, dans le désordre — succèdent très vite les questionnements, le doute, l'angoisse. Ai-je ma place dans ce monde du travail ? Saurai-je m'adapter et apprendre à nouveau encore et encore ? Serai-je assez efficace, performante, proactive (sic) ? J'avoue qu'une certaine lassitude m'envahit à l'idée de devoir tout recommencer une fois de plus. Si vous saviez comme c'est épuisant.

Durant cet été vide et dépeuplé, ce sont des personnages de cinéma qui me tiennent compagnie le plus clair du temps. Parmi eux, Camille et sa solitude, qui a résonné en moi si fort ; Victor, raté magnifique en quête de salut, et sa fille Pamela, adolescente sensible prête à pardonner ; mais aussi et surtout la petite Laure/Michaël, touchant et troublant tomboy dans le film éponyme de Céline Sciamma, le plus éblouissant, sans doute, que j'ai vu cette année. Il y a une mélancolie infinie dans le regard bleu ciel de Laure/Michaël, et au-delà de tout ce que j'ai aimé dans cette histoire — les moments de complicité et de tendresse entre sœurs, les subterfuges pour paraître crédible en garçon, l'attirance de Lisa pour Michaël — , j'ai été très émue par cette scène finale qui sonne comme une seconde chance. Pleine d'espoir et de promesses.

De cet été, j'ai aussi envie de garder en mémoire ce très long trajet en bus, un jour de déluge, durant lequel je me suis plongée dans la lecture d'un livre fantastique (merci Cléo de m'avoir convaincue) en grignotant un escargot citron-nougat de chez qui-vous-savez. Et puis ce moment fugace dans les couloirs du métro, où j'ai eu des frissons plein la peau en entendant au loin la mélodie de Liang Zhu jouée au erhu (une version roots & amateur ici) : l'été 1998 m'est revenu en mémoire, la chaleur et la moiteur de Pékin, les matinées studieuses à l'Académie des Sciences Sociales, les plats de la cantine à aller chercher avec sa propre gamelle (en acier émaillé), les explorations solitaires, les moments de calme et de sérénité dans les temples... Le musicien chinois a levé la tête à mon passage, et esquissé un sourire.

Avant d'entrer dans le noyau dur de l'été — le noyau dur de l'été, c'est quand tous vos amis sont partis en vacances, et que vous vous cassez le nez devant tous vos commerces préférés, qui ont baissé leur rideau —, avant le noyau dur de l'été, donc, il y aura tout de même eu un pique-nique japonais réjouissant, avec une dégustation surprise de wagashi orchestrée par une amie qui commence à bien me connaître. Mais aucune de nous deux n'eut le cœur à disséquer le petit poisson.






(Bon, c'est sûr, il faut aimer les azuki...)

Là où je profite pleinement de la saison estivale, c'est avec les yaourts du matin truffés de fruits rouges, et l'arrivée de belles tomates savoureuses qui, coupées en petits dés, accompagnent à merveille les spaghetti, ou bien permettent de faire une sauce du tonnerre : Pim a trouvé un truc pour qu'elle ait un bon goût de tomate fraîche en plus d'être assez rapide à préparer, car il n'y a pas de long mijotage. C'est le quatrième été où nous nous régalons de cette super sauce tomate, il était peut-être temps que je vous en parle.

La super sauce tomate de Pim (sa recette en images ici)


pour 2 personnes

1,1 kg de tomates mûres (environ 8 tomates de taille moyenne, ou 3 belles Marmande ou cœurs de bœuf)
2 grosses ou 3 petites gousses d'ail
2 c.c. de sucre
1/2 c.s. de vinaigre balsamique (facultatif)
1/2 à 1 c.c. de piment d'Espelette
huile d'olive
sel, poivre

Inciser les tomates, les ébouillanter environ 30 secondes, les passer sous l'eau froide et les monder (ou bien les peler directement avec un Zyliss).
Couper les tomates en deux et les presser pour enlever l'eau de végétation et les pépins (ce n'est pas grave s'il en reste un peu : il paraît que c'est dans les pépins que réside tout l'umami des tomates), puis les concasser.
Dégermer et hacher les gousses d'ail.
Dans une grande poêle ou sauteuse, faire chauffer un peu d'huile d'olive à feu moyen puis ajouter l'ail haché.
Ajouter rapidement les tomates ainsi qu'une pincée de sel, et laisser cuire à feu vif jusqu'à ce que l'eau se dissocie de la pulpe.
Retirer la pulpe à l'aide d'une écumoire et laisser réduire le jus jusqu'à ce qu'une cuillère en bois laisse une marque nette au fond de la poêle.
Remettre la pulpe dans la poêle.
Saler, poivrer, ajouter le vinaigre balsamique, le sucre et le piment d'Espelette, et bien mélanger.


32 commentaires:

Natalia a dit…

Cette recette de sauce tombe à point nommé, mes "tomatiers" sont prolifiques et je vais devoir faire des bocaux pour écouler la production.
Si le noyau dur de l'été parisien est trop indolent, viens goûter aux joies du potager et des récoltes maraîchères à Poitiers ; -))) Bises

Dominique a dit…

Je me suis régalée de ces petites bouchées quand j'étais au Japon! Quant aux tomates, j'ai trouvé un producteur qui ne fait que ça à côté de chez moi (50 variétés)... de quoi les accommoder de mille façons, salades, coulis... Merci pour la recette! Bises...

Chris a dit…

oohhh comme c'est beau ces dessins de wagashi...on imagine la texture moelleuse ou un peu briochée pour certains.
Oui, le noyau dur de l'été, je connais ça aussi mais c'est volontaire...l'été, on profite de Paris autrement. C'est idéal pour se promener, traîner dans certaines expos si calmes...tout ça pour partir en septembre et éviter la frénésie de la rentrée (que je déteste).

Artsakountala a dit…

Quelles merveilles, ces wagashi ! Je comprends pour le petit poisson. Mais qu'est-il devenu s'il n'a pas été mangé ? Ça me donne envie de passer une commande chez Toraya.

Paris au mois d'août, lorsque le temps semble suspendu ... Je l'ai connu un été et j'ai aimé cette atmosphère.

Ton billet m'a encore une fois enchantée !

Bises bises :-)

L'affreuse a dit…

Essaie de voir les bons aspects de la précarité, comme la liberté et euh, ben c'est tout en fait. (ah oui et du temps pour voir "love and death")

Et sinon, le Mirbeau, il est bien?

Zazouille-et-cie a dit…

Toujours très agréable de te lire...et c'est la première fois que j'ose laisser un commentaire !
Ravissement complet lorsque j'ai cliqué sur l'ouvrage d'Emmanuel Guibert que tu feuillettes inlassablement et que je viens de découvrir grâce à toi...
Moi aussi je suis née à Kyoto la première fois que j'y suis allée il y a 4 ans...c'est fou le sentiment d'appartenance que provoque cette ville merveilleuse : l'impression d'être chez soi, enfin, car tout est simple et familier mais subjugue et ébloui en même temps puis la nostalgie ineffable une fois rentrée et le manque permanent jusqu'au prochain séjour...
Merci, le livre est commandé, un plaisir et des retrouvailles en perspective !

Patrick Cadour a dit…

"L'umami des tomates" , j'y penserai je crois désormais à chaque fois que je monderai, il y a des lectures dont on ne sort pas indemne...

avis a dit…

il faut que je fasse cette sauce tomate! en plus, on a la chance d'avoir notre potager avec des tomates excellentes alors je n'ai aucune excuse!!!
j'adore tes dessins des wagashi : ils sont magnifiques.
bises
manuela

Cléo a dit…

Tu sais que j'habite maintenant (depuis samedi!) tout près de la boulangerie de Christophe Vasseur? Je pense que lors de la réouverture de ta boulangerie préférée, mon logis seras (enfin) montrable! Je serai ravie de te le montrer(si tu viens avec le goûter).

Cléo a dit…

*sera montrable (il y a un peu de travail)

Mingou a dit…

Natalia : Merci pour la proposition ! Je te ferai signe si j'ai la bougeotte :-)

Dominique : Quelle chance pour les tomates !

Chris : En fait, j'aime bien l'été à Paris, mais il y a toujours cette neurasthénie estivale qui me tient, donc c'est toujours un peu mitigé.
(Et puis, on aime aussi partir en septembre.)

Artsakountala : G. a insisté pour que je ramène le petit poisson chez moi. J'ai attendu deux jours avant de lui faire un sort alors qu'il était tout cristallisé à la surface (normalement, le wagashi se déguste le jour même). Et contre toute attente, il était très bon, fin et délicat.
Take care!

L'affreuse : Love and Death, oui, c'est un bon programme. Il faudrait juste que je trouve un moyen de me le procurer. Mais là, j'ai un entretien d'embauche aujourd'hui à 14h, et je peux te dire que je n'en mène pas large (l'angoisse dure depuis une bonne semaine).
Le Mirbeau m'a amusée au début (j'aime bien son style), mais ça devient un peu lassant au fil des chapitres. Je vais quand même continuer, on ne sait jamais, il pourrait y avoir des rebondissements.

Zazouille-et-cie : Merci pour ce premier commentaire !
Je partage la même fascination et la même nostalgie que toi pour Kyoto, même si je n'y suis pas née... J'y ai des souvenirs merveilleux, et le livre de Guibert contribue à les magnifier. J'espère qu'il te plaira à toi aussi.

Patrick Cdm : ;-)

Avis : C'est une bonne manière de compenser le fait d'être loin de Paris, ça :-)

Cléo : Comme je t'envie. Tu habites aussi tout près de Maria Luisa maintenant.
En tout cas, pas de problème pour venir avec le goûter, tu peux compter sur moi :-)
(Sais-tu que j'ai découvert au moins aussi bien que Du pain et des idées ? Je te raconterai !)

Emily a dit…

Je comprends très bien ce que tu dis sur cette lassitude qui est à la fois agréable car on a le temps de faire ce qu'on veut mais qui cède aussi à l'angoisse. Même si de longues journée sont agréables, personnellement l'été me déprime un peu car c'est la saison quand il faut tout accomplir et on se sent parfois déçu. C'était encore pire quand j'habitais en France car en août il n'y a vraiment personne en ville. Je suis contente que tu en profites pour aller au cinéma et pour cuisiner des plats magnifiques. Je vais essayer la sauce cette semaine. Take care!

avis a dit…

oui c'est vrai qu'un potager ca n'aurait pas été possible à Paris dans mon mini appartement ^^

Narumi a dit…

Ah tu as été chez Toroya, mon salon de thé préféré !! tes dessins de wagashis sont magnifiques.. As-tu goûté les monakas et dorayaki ? c'est vrai que tout tourne autour de l'azuki mais je ne m'en lasse pas.. Merci pour la recette de la sauce tomate, mes coeurs de boeuf commencent enfin à rougir :)

Mingou a dit…

Emily : Je comprends très bien. J'avais de grands projets pour cet été, et je passe mes journées allongées sur le canapé (quand je ne suis pas en vadrouille, au cinéma ou ailleurs).

Avis : C'est peut-être possible d'avoir un mini-potager quand on dispose d'un balcon. Si j'avais la main verte, je me lancerais, c'est sûr.
Et sinon, qu'as-tu de beau dans ton potager ?

Narumi : Non, je ne les ai jamais goûtés, parce que je me laisse toujours tenter par les namagashi. Il faudrait que j'y aille plus souvent.
L'omniprésence de l'azuki ne me dérange pas le moins du monde, tu t'en doutes :-)

loukoum°°° a dit…

J'avais vu une photo du petit poisson et ton dessin confirme le fait que j'aurai sans doute aussi du mal à croquer dedans...
Ici aussi c'est la pleine saison des tomates, il y en a plein le jardin il va falloir que je me lance dans la bolognaise annuelle!
Je suis impatiente d'avoir de tes nouvelles!

Artsakountala a dit…

Pauv' petit poisson :-) mais tu as eu raison. Il n'y avait d'autre issue possible.

Je suis énervée contre moi car je n'arrive plus à mettre la main sur la carte postale de Biarritz que je voulus t'envoyer ... J'perds la boule, dis donc !

J'ai acheté une courgette de 2,2 ifs (imagine la bête !) et j'ai pensé à la préparer en suivant ta recette courgette/mozza en sandwich. Pendant le repas, j'ai eu droit à "qu'est-ce que c'est bon ! Quel plat original !" et autres "mmmm". J'ai bien-sûr dit que c'était ta recette ;-)

Bises bises

Artsakountala a dit…

... Que je voulais t'envoyer ... J'perds la boule et mes doigts sont peu agiles :-)

Artsakountala a dit…

Ce n'est pas "ifs" qu'il fait lire mais kgs ... En fait, min iPad précompose des mots et mes phrases deviennent totalement délirantes. Il faut que je me batte avec lui pur que s'inscrive le mot que je désire !

Mingou a dit…

Loukoum°°° : C'était un horrible dilemme, parce que je ne voulais pas le manger, mais je ne voulais pas non plus le jeter à la poubelle...
J'ai hâte de voir ce que tu as fait avec tes tomates... (en plus de la bolognaise)

Artsakountala : Oh, c'est dommage. À défaut de partir en vacances, j'aime bien recevoir des cartes postales...
Ravie que ton chat (ou quelqu'un d'autre...?) ait aimé les courgettes-mozza. Mais tu es encore en état de cuisiner ?

Artsakountala a dit…

Si je retrouve la carte, je te l'envoie même avec du retard ;-)

Oui, pour l'instant, j'arrive encore à tenir debout ! Ta recette a plu à mon chat et à mes parents. Ils se disent que j'ai bien de la veine de connaitre des gens comme toi :-)

Bises bises

Gracianne a dit…

Alors, le noyau dur est passe?
Je crois que comme Patrick, je me souviendrai de l'umami des tomates a chaque fois que j'en prepare - c'est une tres belle expression.
J'adore la dissection des wagashi, je la trouve pleine d'humour en fait.
Tu sais, dans les couloirs de Concorde, je passe quelquefois devant une musicienne chinoise qui joue du erhu - ca me donne des frissons, aussi.

Mingou a dit…

Artsakountala : Ok, peu importe le retard, ça me fera une surprise :-)
Bises.

Gracianne : Oh, tu es de retour :-)
Oui, le noyau dur est passé : Du pain et des idées a rouvert ses portes lundi, donc ça va (la tarte aux figues est meilleure que celle aux pêches de juillet, mais moins bonne que celles aux pommes et aux abricots). Par contre, ma copine M., qui me tenait compagnie ces dernières semaines, vient de partir en vacances.
Je n'ai RIEN fait de cet été.

Jusqu'ici, j'ai vu des Chinois jouant du erhu à République, Saint-Lazare, et Place d'Italie, mais pas Concorde. Il faut dire que je n'y passe pas souvent non plus.

Cécile a dit…

Juste pour dire que j'ai souvent pensé à toi ces dernières semaines, malgré le silence. Un "drôle" d'été pour moi, j'essaierai de te raconter. Depuis qqs temps, j'aborde chaque nouvelle journée autrement, comme si je devais ne rien oublier. Et j'ai aussi le sentiment que j'arrive à un tournant, qu'un changement important va s'opérer. Sorte d'intuition, qui se vérifiera ou non.
Bon, je sais, tout ça n'est pas très à propos, mais comme je n'y connais pas grand chose en wagashi (je le regrette, d'ailleurs, ça semble aussi délicieux que poétique)...
Sinon: Suzanne adore son lapin, elle le sert fort contre elle pour s'endormir, c'est à fondre d'attendrissement de la voir dormir contre lui. J'ai une photo pour toi.
Je t'embrasse, et ne regrette pas de n'avoir rien fait. Certaines périodes sont ainsi, et ce n'est pas forcément plus mal. Comme les enfants (je revendique ça pour eux depuis tjs), pourquoi n'aurions-nous pas droit de temps en temps à l'inactivité, la rêverie...?

Camille a dit…

Je n'imagine même pas ce qu'est la proactivité (en référence à quoi ? la contre-activité ?), et n'arrive qu'à effleurer l'idée d'un éternel commencement. (ça ressemble à un cauchemar dans un film de Bergman)
(oui, enfin... Bergman, disons, donne une note chic au commentaire)
Les mêmes personnages, ou presque, ont aussi peuplé un été que j'aurais souhaité moins indolent. Alain me fascine aussi, et je mandoline tout ce qui bouge depuis que j'ai ouvert le livre à couverture mauve (sic).
Je suis toujours partagée sur les pépins des tomates, je les garde pour certaines recettes, quand je me projette dans une recette que je veux traditionnelle, avec un peu de liquide qu'on sauce au bout de pain grillé après avoir fini le saladier. (donc une recette intime, forcément, voire solitaire)

Mingou a dit…

Cécile : J'ai souvent pensé à toi aussi dans mes rêveries estivales, en me demandant comment tu allais, et en me promettant à chaque fois de t'écrire très bientôt. Comme tu as pu le constater, il n'en est rien. Je procrastine sans cesse.
Il y a une chose que je sais très bien faire dans la vie : choisir les doudous pour les petits. Hélas, ce n'est pas un métier. (Sais-tu que j'ai moi-même un lapin assez semblable ?)

Camille : Franchement, je crois que la "proactivité" est un concept totalement fumeux. Mais comme on m'a déjà recommandé à deux reprises d'être proactive (sic), j'en déduis 1) que ce concept revêt tout de même une certaine réalité pour les RH et 2) que je ne le suis sans doute pas assez.
C'est un reproche un peu facile quand même.
Bref.
Hier soir, salade de tomate sans façon, mais avec pépins. Mangée sur des tranches de pain grillé, comme des bruschetta (pluriel...?), avec le jus qui dégouline le long des doigts. Frais et jouissif (et intime, forcément).

Cécile a dit…

Si ça peut te rassurer (mais est-ce vraiment "rassurant", j'en doute...) les cartes postales que j'avais écrites pendant nos vacances ds les îles ioniennes sont encore dans mon sac à main, attendant d'être postées. En matière de procrastination, je suis championne, pas sûre que tu me battes sur ce terrain^-^
Choisir les doudous n'est certes pas un métier (encore que...) mais j'ai pas mal d'idées qui fourmillent depuis des années en matière de vestiaires d'enfants, des idées qui ont germé au fil de voyages et de pérégrinations. Mais, contrairement à toi, je ne sais pas dessiner et surtout je manque tellement d'élan, de confiance, je fuis plutôt que je n'avance. Si seulement...
Pour le reste, on n'est pas obligé de coller à un modèle de société, aussi généralisé soit-il. Il faut certes assumer les regards/jugements qui ns marginalisent un peu mais plus ça va, plus je m'en fiche. J'ai envie d'avoir une vie qui nous ressemble avant de ressembler à celle des autres. Et tant pis si mes enfants ne jouent pas du violon ou ne sont pas champions de hockey, ils sont parmi les plus curieux et inventifs que je connaisse. Et semblent épanouis, ce qui suffit à me rendre heureuse.
Je t'embrasse.

Anonyme a dit…

On nous a offert des tomates de jardin, donc j'ai pu faire cette super sauce tomate, avec des spaghetti aussi: parfait!

Claire a dit…

Oups, "anonyme" c'était moi!

Mingou a dit…

Cécile : Oui, le plus important, c'est de trouver l'épanouissement personnel. J'espère que tes enfants y arriveront toujours.
Je t'embrasse.

Claire : Cool :-)
Mais dommage que la saison des tomates soit finie...

Camille a dit…

Munie des tomates produites par tu-sais-qui (à part, presque mises au ban, se trouvent les tomates matures, 3ème âge, celles qu'il faudra cuisiner dès le retour du marché) (je n'insiste pas sur leur parfum exceptionnel, d'accord), de piment d'Espelette tout frais, et d'un exceptionnel vinaigre balsamique qui a mon âge, j'ai suivi docilement la recette.
Sans surprise, délicieuse. (merci Pim également).

Mingou a dit…

Camille : Je ne vois pas comment cette sauce ne serait pas délicieuse, avec les tomates de J. Thiébault.
Tu as raison de ne pas vouloir t'éloigner du marché de l'Alma...