Les jours, les semaines, les mois passent. Et moi, je continue à lutter contre cette fuite du temps. Enfin, j'essaie.
Terrassée par une NCB au beau milieu de l'été, j'ai passé plusieurs semaines chez moi, en position horizontale — la seule position antalgique — et habillée certains jours d'un beau collier bleu marine avec une fermeture à scratch. Durant cette période de réclusion, le sommeil et la contemplation du plafond furent mes principales activités. Bien sûr, il fallut renoncer quelque temps à la brasse coulée du matin. C'est là que j'ai vraiment compris le sens de l'expression "prendre son mal en patience".
Je dois ma survie aux deux paires de mains bienfaisantes qui m'ont prodigué leurs soins tout le mois d'août et continuent de me réparer aujourd'hui, mais surtout surtout aux trois saisons de Orange Is The New Black. Tous les jours, c'était la fête quand le générique, chanté par Regina Spektor, démarrait. Sans Piper Chapman, Alex Vause, Crazy Eyes, Chang — qui faisait les mêmes bains de pieds que moi au même moment —, Taystee, Red, Pennsatucky et les autres pour me tenir compagnie, j'aurais mouru d'ennui et sombré dans l'alcool et la dépression.
Puis les vacances sont arrivées fin septembre, alors que j'allais mieux : dix jours en Corse, à marcher dans la forêt, dans des gorges au milieu de paysages sublimes, dix jours à me baigner dans les rivières glacées et la Méditerranée, à pique-niquer au bord de l'eau... Dix jours qui m'ont totalement régénérée.
Et le quotidien de reprendre son cours après cette parenthèse enchantée. Le travail, la piscine, les échappées gourmandes...
Un matin, après la piscine, je fus prise d'une fringale de tartine beurrée et décidai de prendre mon petit déjeuner au Télescope, où je savais qu'ils servaient des tartines. Je n'aurais pas pu mieux choisir : le pain, coupé en tranches épaisses et grillé, était bien croustillant à l'extérieur et moelleux à l'intérieur, le beurre salé et la confiture parfaits également — d'habitude, je me limite au beurre, mais là, la confiture s'est imposée d'elle-même — le tout accompagné d'un café crème de compétition. J'appris à ma grande surprise que le pain était fait maison depuis un stage de panification avec Thierry Delabre de Panadero Clandestino l'été dernier. Le résultat est franchement épatant.
Terrassée par une NCB au beau milieu de l'été, j'ai passé plusieurs semaines chez moi, en position horizontale — la seule position antalgique — et habillée certains jours d'un beau collier bleu marine avec une fermeture à scratch. Durant cette période de réclusion, le sommeil et la contemplation du plafond furent mes principales activités. Bien sûr, il fallut renoncer quelque temps à la brasse coulée du matin. C'est là que j'ai vraiment compris le sens de l'expression "prendre son mal en patience".
Je dois ma survie aux deux paires de mains bienfaisantes qui m'ont prodigué leurs soins tout le mois d'août et continuent de me réparer aujourd'hui, mais surtout surtout aux trois saisons de Orange Is The New Black. Tous les jours, c'était la fête quand le générique, chanté par Regina Spektor, démarrait. Sans Piper Chapman, Alex Vause, Crazy Eyes, Chang — qui faisait les mêmes bains de pieds que moi au même moment —, Taystee, Red, Pennsatucky et les autres pour me tenir compagnie, j'aurais mouru d'ennui et sombré dans l'alcool et la dépression.
Puis les vacances sont arrivées fin septembre, alors que j'allais mieux : dix jours en Corse, à marcher dans la forêt, dans des gorges au milieu de paysages sublimes, dix jours à me baigner dans les rivières glacées et la Méditerranée, à pique-niquer au bord de l'eau... Dix jours qui m'ont totalement régénérée.
Et le quotidien de reprendre son cours après cette parenthèse enchantée. Le travail, la piscine, les échappées gourmandes...
Un matin, après la piscine, je fus prise d'une fringale de tartine beurrée et décidai de prendre mon petit déjeuner au Télescope, où je savais qu'ils servaient des tartines. Je n'aurais pas pu mieux choisir : le pain, coupé en tranches épaisses et grillé, était bien croustillant à l'extérieur et moelleux à l'intérieur, le beurre salé et la confiture parfaits également — d'habitude, je me limite au beurre, mais là, la confiture s'est imposée d'elle-même — le tout accompagné d'un café crème de compétition. J'appris à ma grande surprise que le pain était fait maison depuis un stage de panification avec Thierry Delabre de Panadero Clandestino l'été dernier. Le résultat est franchement épatant.
Ces derniers mois, j'ai beaucoup cuisiné l'aubergine, en donburi ou à la Parmigiana comme d'habitude. Mais ma dernière obsession, la recette que j'ai faite et refaite à maintes reprises depuis septembre et dont je ne me lasse pas, c'est la moussaka, que j'aime avec de la viande d'agneau bien grillée et des pommes de terre en sus. Malheureusement, la saison des aubergines est finie.
Moussaka (avec lactose, viande et gluten, merci)
(inspirée de la recette de mon amie Marie, et un peu de celle-ci)
pour 4 personnes
2-3 aubergines, selon leur taille
500 g d'agneau haché
4-5 pommes de terre, selon leur taille
3-4 tomates concassées, fraîches ou en boîte
2 oignons émincés finement
4 gousses d'ail hachées
du fromage (gruyère, parmesan ou autre)
huile d'olive
sel, poivre
50 g de beurre doux
1/2 l de lait demi-écrémé
3 c.s. de farine
Préparer les aubergines
Préchauffer le four à 230 °C.
Couper les aubergines en tranches de 1 cm d'épaisseur dans le sens de la longueur.
Huiler légèrement une plaque de cuisson et y disposer les tranches.
À l'aide d'un pinceau, les badigeonner d'huile d'olive.
Enfourner pour 20 min de chaque côté, jusqu'à ce que les tranches soient grillées.
Préparer la sauce tomate
Dans une poêle, faire réduire les tomates et les gousses d'ail hachées dans un peu d'huile d'olive. Saler et poivrer en fin de cuisson.
Il faut que la sauce soit épaisse pour que la moussaka soit ferme.
Préparer le hachis
Faire dorer les oignons émincés et l'ail haché dans une poêle avec un peu d'huile d'olive.
Les retirer et y placer la viande d'agneau hachée. La faire cuire jusqu'à ce qu'elle soit bien grillée.
Remettre les oignons et les gousses d'ail en fin de cuisson.
Saler et poivrer. Égoutter (car c'est un peu gras).
Cuire les pommes de terre
Éplucher les pommes
de terre et les faire cuire dans une casserole d'eau salée pendant une
dizaine de minutes (il n'est pas nécessaire qu'elles soient complètement
cuites).
Égoutter et couper en rondelles de 4-5 mm.
Préparer la béchamel
Dans une casserole, faire fondre le beurre à feu moyen et incorporer la farine en remuant constamment jusqu'à l'obtention d'une pâte homogène.
Hors du feu, ajouter progressivement le lait tout en fouettant et remettre sur le feu quelques minutes. Saler en fin de cuisson.
La béchamel ne doit pas être trop épaisse, car elle va épaissir pendant la cuisson au four.
Assemblage et cuisson finale
Dans un plat allant au four, faire des couches successives : aubergines, tomates, viande, pommes de terre.
Finir par une couche de béchamel et parsemer le tout de fromage râpé.
Enfourner à 180 °C pendant 45 minutes environ, jusqu'à ce que le dessus soit bien doré.
(photo moche, je sais, mais c'était super bon)
7 commentaires:
Bonjour,
Quel plaisir d'avoir des nouvelles à travers cette recette.
j'ai pris le temps de regarder ce qu'était une NCB, et bien, tu as été gâtée !!
J'imagine ton plaisir à reprendre une vie normale.
J'ai encore acheté des aubergines samedi matin au marché bio. Ta recette tombe bien !
Bon dimanche, Carole
Carole : Merci pour ton commentaire ! Je vais beaucoup mieux et effectivement, j'ai ressenti un bonheur immense à reprendre une vie normale, pouvoir bouger, marcher sans souffrir...
Tu as de la chance avec les aubergines, je ne suis pas sûre de pouvoir en trouver encore. J'espère que la moussaka te plaira.
Ce fut un long ete, tu ne peux pas savoir combien je suis contente de te relire!
Ah, tes monomanies alimentaires - je crois que je n'ai jamais eu autant envie de moussaka. Tu as oublie de preciser qu'il faut de bonnes aubergines, non seulement de saison, ou bio, mais mures. Et de la bonne viande hachee. Sinon, et bien, c'est pas bon (je n'ai plus qu'a recommencer).
Ah oui, il y a meme du gluten, je cherchais oiu il pouvait bien se cacher ;)
Yeahh vive les recettes avec lactose, viande et gluten ! Merci :-)
Je n'ai jamais fait de moussaka mais ta recette me donne l'eau à la bouche! Le plus dur va être de devoir attendre l'été prochain pour avoir de bonnes aubergines...
Je me joins aux autres commentaires : quel plaisir de te lire à nouveau :)
Contente que tu te portes mieux.
Merci pour ta 2ème carte postale. Je suis gâtée et touchée que tu penses à moi.
De mon côté, quelques jours à Lisbonne et aucune carte postée...
J'aurais été heureuse de t'écrire quelques mots mais tête en l'air comme je suis,
les adresses sont restées à la maison !
N'empêche que j'ai pensé à toi.
Je ferai mieux la prochaine fois.
T'embrasse !
Gracianne : Figure-toi que j'en ai encore envie et que la fin de la saison des aubergines est un vrai drame.
Morning g : Exactement !
Clémentine : Merci :-)
Nilufer : Ne t'en fais pas. Ça m'a fait plaisir de t'envoyer ces cartes, ça ne t'obligeait à rien :-)
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